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Critique de Allantvers


Le vieux et riche général Sternwood a beau tituber aux portes de la mort, sa fierté est vaillante et son coeur frémit encore au souvenir de Regan, son gendre brutalement disparu, à défaut de battre pour ses deux incontrôlables pestes de filles dont le dévergondage de l'une n'a rien pour rattraper l'alcoolisme de l'autre. Aussi fait-il appel à Philip Marlowe pour démonter discrètement une sombre histoire de chantage à la vertu qu'un mystérieux libraire fait peser sur la plus délurée de ses filles, espérant secrètement que le détective privé saura par la même occasion lui ramener Regan. Lequel détective s'apercevra rapidement que l'affaire est plus complexe qu'elle n'y parait…
Complet croisé et feutre mou, phares de Cadillac luisant dans la nuit, intérieurs finement boisés et taules sordides, belles pépés vénales à l'oeillade assassine et à la gorge avenante, claquement de .38 et Buick au fond de l'eau : rien ne manque et on ne va pas se mentir, ce genre de roman noir ultra-popularisé par Hollywood a beau ne pas être ma tasse de rye, je me suis régalée ! L'intrigue se déplie avec toute la complexité qu'on attend d'elle, Chandler sait vous poser une atmosphère comme pas deux, et j'avoue que cet affreux macho cynique de Marlowe apporte une note de charme irrésistible à l'ensemble. Et c'est drôle !
Coup de chapeau à la traduction de Boris Vian qui étonnement (et contrairement à de nombreuses plumes de l'époque, y compris la sienne), n'a presque pas vieilli.
A la tienne, Philip !
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