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Critique de patlam


Léandre vit lors son sommeil, soit un véritable enfer, soit dans un paradis idyllique trop beau pour être vrai, une immersion onirique qui s'opère sans discernement, comme sur un coup de dés. Entre un rêve et un cauchemar développe plusieurs univers fantastiques entremêlés, tous plus étranges les uns que les autres et nous entraine toujours plus loin dans l'irrationnel. Plus le récit avance et plus l'emprise de monde onirique affecte le quotidien de Léandre de plus en plus désemparé face aux conjonctures et aux choix drastiques qui s'imposent.
Alors que l'idée générale est séduisante et originale, l'ensemble est plus que chaotique, jusqu'à une confusion complète entre rêve et réalité. Les phases nocturnes se répètent en continu sans réelle efficience ni cohérence et on a parfois plus l'impression de décrypter un échelon de Final Fantasy plutôt que de lire un roman. Les personnages manquent cruellement de personnalité, de relief, de réactivité comme de sentiments et on a du mal à réellement appréhender le rôle que chacun occupe dans l'histoire. Un bon nombre d'interactions et de dialogues confinent à l'absurde, on se croirait dans Alice au pays des merveilles avec autant de non-sens et de situations sans objet.
Si l'écriture est très visuelle et le vocabulaire particulièrement riche, une adaptation animée aurait été plus en adéquation avec la forme de l'histoire plutôt qu'une déclinaison en roman. Alexandre Charbonneau ne manque ni d'imagination ni de créativité pourtant, on ne comprend pas vraiment ni le pourquoi des épreuves imposées à l'adolescent, ni la finalité de l'intrigue ni qui en mène le jeu. Beaucoup de questions sans réponses, de protagonistes sans incidence sur le récit, d'échanges stériles et une conclusion simpliste et vide de sens.
Entre un rêve et un cauchemar présentait un intéressant potentiel dans le domaine du fantastique mais, à force de s'égarer dans les ambiguïtés et une inconsistance absconse, il se délite dans l'ennui et l'indifférence.
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