AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de burguetdelphine


On a un monde des matières miniaturisé... une pièce de monnaie qui pivote au fond d'une poche, des feuilles qui bruissent dans le vent glacial, des pas lourds qui grincent dans la neige, du sang qui s'écoule des champs de bataille, les pistils d'une aigrette qui s'échappent dans l'air, des végétaux et des insectes qui animent la forêt inhospitalière, du givre et des flocons qui glacent les peaux, des flux et des liquides qui se mêlent dans l'amour, dans la bataille.

On a un monde social esquissé… un soldat épuisé par les atrocités de la guerre, des camarades de route fatigués par leurs conditions de vie, un ancien marin qui rêve d'îles lointaines, un aubergiste qui s'agite dans les effluves alcoolisées, une fille facile qui exprime tout son plaisir charnel, des combattants blessés qui espèrent la victoire, des enfants fagotés qui trainent dans les rues, des parents âgés qui attendent le retour de leurs fils, des vignerons désespérés qui se raccrochent à leur terre, des épousent délaissées qui recherchent leur jeunesse perdue.

On a un monde historique reconstitué… des soldats et des chevaux qui attendent la mort, des bataillons qui cherchent querelle, des villageois qui font la battue au loup, l'armée révolutionnaire qui enrôle les jeunes gens, des cadavres désarticulés qui attendent le repos éternel, un Officier de Santé qui constate la mort dans la nuit givrée, un Officier de Police qui dresse un procès-verbal…

Ce roman historique décrit si bien ces mondes qui articulent le réel et le fictionnel, le vivant et la mort, le beau et le laid, le faible et l'intense.
Bonne lecture !

Commenter  J’apprécie          130



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}