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Critique de LesMotsMagiques


Dans un monde ravagé suite à une apocalypse climatique, Jeanne décide de quitter la France en direction de Shusharrah, un genre d'El Dorado qui représente le dernier espoir des humains. Elle espère y rejoindre son frère aîné qui a rejoint la cité quelques années auparavant mais qui ne donne plus de nouvelles depuis quelques mois.

Malheureusement, mon avis sur ce roman est très négatif, et je risque même d'être assez dur au sujet de la deuxième partie du roman. Il va sans dire que mon avis n'engage que moi, et que le roman plaira sûrement à beaucoup (et c'est tout ce que je lui souhaite).

La première moitié du roman est plutôt bien faite même si je m'attendais peut-être plus à un roman post-apo (ce qui n'est pas vraiment le cas, même s'il y a bien eu une apocalypse dans le passé). En fait, le livre parle principalement d'immigration, ce qui est parfaitement cohérent avec le résumé soit dit en passant.

C'est donc tout naturellement que la première partie du roman retrace les étapes clés de la vie d'un migrant : le désespoir qui pousse à chercher refuge ailleurs, les difficultés et la violence rencontrés pendant le voyage, ou encore la désillusion à l'arrivée.

Sur le papier, c'est plutôt intéressant mais, pour ma part, il a manqué quelque chose. Je ne me suis pas vraiment senti investi et j'avais plus l'impression d'être devant un documentaire sur les migrants que dans un roman d'imaginaire. Je pense que le fait de ne pas m'être attaché au personnage principal a pas mal joué, mais bon, rien de bien gênant pour le moment.

Mon vrai problème avec ce roman se situe dans la deuxième partie… qui n'a absolument plus rien à voir avec le début et qui part dans des directions complètement improbables. Sans trop en dire, c'est dans cette partie que Jeanne est amenée à pénétrer à l'intérieur de la ville de Shusharrah et qu'elle va commencer à enquêter sur ce qui est advenu de son frère.

J'avoue que je n'ai pas compris ce qu'ont voulu nous dire les auteurs sur le fonctionnement de la ville : on nous parle de différentes fonctions, on nous parle d'une formation que peuvent suivre certains privilégiés, mais on a très peu d'explications et tout ça reste très en surface. Au final, le fonctionnement de la cité semble presque anecdotique, alors que c'est censé être important pour l'histoire.

C'est seulement dans le dernier quart qu'on commence véritablement à avoir de l'action, et c'est là que ça devient catastrophique en ce qui me concerne. On découvre des antagonistes qui n'ont aucune crédibilité, on a des rebondissements qui frisent le ridicule et qui sortent parfois de nulle part (notamment le secret autour de la ville), et on essaye de brouiller les pistes entre les « gentils » et les « méchants » d'une manière que j'ai trouvé extrêmement maladroite… Sans parler de certaines réflexions qui, je pense, se veulent inspirantes mais que j'ai trouvé un peu naïves et simplistes.

Je pense qu'il y avait sûrement de bonnes idées dans ce roman mais qu'il y a eu un souci dans l'exécution. Déjà, je ne comprends pas cette rupture entre les deux moitiés du récit qui est extrêmement brutale et mal maîtrisée, et je pense qu'il aurait fallu donner peut-être plus d'indices sur ce qui se passait au sein de Shusharrah pour que les révélations finales semblent crédibles.

Je me rends bien compte que je suis assez dur mais j'ai vraiment été très déçu par cette lecture. Évidemment, je vous invite à aller voir d'autres avis puisque ce n'est pas parce que je suis passé à côté de cette lecture que ce sera le cas pour tout le monde.
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