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Critique de frandj


Je n'ai presque rien lu De Chateaubriand - immense écrivain, certes, mais pas vraiment dans le goût du jour, car il est considéré comme très réactionnaire. Il n'en reste pas moins l'un des précurseurs du romantisme français. Ceci se sent bien dans le bref récit intitulé "René". Cet homme, en proie à une langueur sans cause bien établie, a le spleen - au point qu'il songe au suicide. Rien ne le retient à la vie, si ce n'est sa soeur Amélie, pour laquelle il éprouve un réel attachement qui est réciproque. Brusquement, elle décide de se retirer dans un monastère de moniales. René est bouleversé par leur séparation, qui sera définitive. Lors de l'impressionnante cérémonie où Amélie prononce ses voeux, elle avoue - à demi-mots - sa « criminelle passion » pour son frère, qu'elle a décidé d'expier dans son état monastique. René, brisé, s'exile en Louisiane et apprend la mort de celle qui l'a aimé.

J'ai lu rapidement ce texte, qui est bref. Pourtant, la première partie m'a semblé assez fastidieuse, car les états d'âme romantiques du héros malheureux ne m'ont pas vraiment touché. C'est là que se situe la très fameuse phrase: « Levez-vous vite, orages désirés », que l'on cite parfois. Cependant, j'ai trouvé forte la scène-clé de la cérémonie des voeux, avec l'aveu de la future moniale. Evidemment, tout cet épisode véhicule une religiosité qui surprendra ou même énervera certains lecteurs. Mais il faut toujours replacer les livres dans leur contexte historique et littéraire.
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