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Critique de kristian


La suite de *L'autre rive,* le livre se positionne une vingtaine d'années plus tard.
Alphan, jeune homme brillant qui a quitté Ecorcheville pour des études d'art à l'étranger revient pour se marier à Ecorcheville, sa fiancée doit l'y rejoindre.
Il est le fils de Bételgeuse, grande bourgeoise, ancienne débauchée dans sa jeunesse (c'est ainsi qu'elle est devenue la mère d'Alphan en couchant une nuit avec un sans grade, besogneux camelot, petit repris de justice, Bogue) et devenue punaise de sacristie.
A la demande de Bogue Alphan s'introduit dans les douves du château d'Eparvay (ville voisine d'Ecorcheville) pour y dérober une oeuvre de jeunesse de Rembrandt. Sa première rencontre y sera pour un minotaure caché dans les souterrains du château qui lui sauve la vie, puis Ekaterina, jeune fille qui protège le monstre que l'on sait venir de l'autre rive.
Les autres habitants de ce château infini, changeant, presque vivant n'en sont pas moins remarquables, de Benoît Brisé le héros du premier opus, devenu célèbre et ayant fui cette célébrité à un ectoplasme éternel et sans consistance (mais pas sans conversation), en passant par Balbir, tigre dans son extrême vieillesse et son ex dompteuse, à un faune (lui aussi rescapé du premier opus) et à un ancien terroriste.
Toute cette compagnie étrange et attachante, survit dans la crainte de la mort imminente de Thétis, dernière duchesse du lieu, et dont l'héritage reçu par un milliardaire japonais dispersera tout le monde.
A la fin, le château disparaîtra à la mort de Thétis.
*L'autre rive* compte pour moi, parmi les oeuvres que je retiendrais sur une île déserte, mais je l'avoue *A cause de l'éternité* est encore plus envoutânt, on s'attache au château univers et à ses occupants, on rêve que ça ne s'arrête jamais, et on pense que les 700 pages du livre sont insuffisantes pour en venir à bout.
Il est des livres dont ne sort jamais tout à fait, c'est le cas ici.
A noter qu'Eparvay apparaît dans quelques nouvelles de Châteauraynaud et que même si ce roman se suffit, la lecture du précédent est fortement conseillée.
Je n'ai pas cité Louise Jacaranda, mais présente dans les deux livres, elle occupe une place privilégiée dans ma mémoire.
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