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Critique de Babelivres


Un livre écrit comme un journal de bord qui raconte l'épidémie vécue par une urgentiste de l'hôpital pasteur à Colmar.
On lit l'angoisse des soignant(e)s avec la montée de l'épidémie et le manque de lits.
Elle parle de la « bobologie » mais on peut penser que ce qu'on a n'est pas grave alors que ça peut avoir des graves conséquences de ne pas être allé aux urgences. Elle l'écrit pour les signes d'AVC (page 152) mais ça peut l'être pour beaucoup de choses. Elle accuse aussi le manque de médecins généralistes qui fait que les gens se rendent aux urgences. (Pages 14 - 15)
Quand on ne connaît pas le fonctionnement de l'hôpital, on est surpris(e) de savoir qu'elle s'occupe parfois des urgences à Mulhouse, il y a même un chirurgien qui répondra aux appels.
On lit évidemment de la solidarité entre les médecins, pour tenir, pour réconforter ceux et celles qui ont un proche atteint par la maladie.

On aurait aimé plus de détails de cette période mais elle n'avait pas le temps de tout décrire. Ecrire un livre (avec un journaliste) ne l'a pas empêché de soigner les patients. Les médecins qui passait beaucoup à la télé aurait mieux fait de diminuer leur temps de présence et se reposer à la place.
Elle est choquée par le manque d'anticipation des autorités françaises alors que l'épidémie faisait beaucoup de dégâts en Italie.
Je suis choquée du manque d'anticipation de mon pays. En province, on se sent parfois bien seul. J'ai l'impression que tant que les choses n'arrivent pas à Paris, elles ne sont pas importants. Qu'elles ne comptent pas. (Page 40)

Certaines choses mettent mal à l'aise, on a l'impression qu'il y a une manipulation. de l'infirmière ? du journaliste et de l'éditeur ?

- Les remarques sur la « bobologie » qui sont principalement des remarques de droite pour ne pas parler du manque de lits.
- Un de ses fils qui regrette qu'Emmanuel Macron n'ait pas remercié les employés de banques. (Pages 124 - 125)
- Ses remerciements à Jean Rottner, président de la région grand-est qui a alerté de la gravité de l'épidémie et à Brigitte Klinkert, présidente du conseil départemental du haut-rhin, qui a participé à ce qu'il y ait des transfert de malades vers l'Allemagne.
Jean Rottner est un politique ump/lr, qui était d'accord avec les politiques de destruction des services publics. le voir se plaindre des conséquences de sa politique faisait sourire. On espère qu'il a compris.
Brigitte Klinkert voulait que les gens travaillent une certaine durée pour pouvoir toucher le rsa. Elle a récemment rejoint le gouvernement. Ce qui montre sa pensée politique, incompatible avec l'aide pour l'hôpital.
- Ce qu'elle écrit sur l'union européenne.
[...] je suis très attachée à celle-ci. J'aime rappeler que je suis née un 9 mai, journée de l'Europe [...] (Page 12)
Je me suis surprise, alors, à relire la déclaration Schuman du 19 mai 1950, en déplorant ce recul sur le terrain des valeurs fondatrices de l'union européenne, peut-être plus inquiétant encore que la pandémie qui nous accable. (Page 168)
L'esprit européen a toutefois fini pas se manifester (Page 169)
Elle parle d'une Europe de la santé. (A partir de la page 167.)

Or c'est l'union européenne qui veut une politique d'austérité dans les états; c'est l'union européenne qui veut que le gouvernement français fasse la contre-réforme des retraites (réforme est synonyme de progrès) pour détruire notre modèle social.
Cette union européenne est incompatible avec ce qu'attend Claudia Chatelus.

Je finirai cette critique en remerciant le personnel hospitalier, Claudia Chatelus, pour ce qu'ils (et elle) ont fait durant cette période. Je ne les oublie pas comme les journalistes les ont oubliés.














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