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Critique de Crossroads


Amis de l'hémoglobine, bonsoir.

Au programme, la conjuration primitive du sieur Chattam et d'entrée de jeu, l'on peut honnêtement avancer que le quota en raisiné issu de torture à base de foret de perceuse non équitable a largement été atteint, voire outrageusement dépassé.

Faut dire que nos deux nouveaux amis que sont le Fantôme et la Bête se disputent âprement le titre de bourrin démembreur et sanguinolent de l'année.
Problème, il semblerait que ces deux joyeux drilles iconoclastes aient fait des émules à travers toute l'Europe.
Un grand hourra d'encouragement à nos forces de police censées endiguer cette monstrueuse épidémie.

Comme ça, de prime abord de quatrième de couv', Chattam apparaît comme quelqu'un d'équilibré éminemment sympatoche.
Au sortir de cette lecture d'une violence descriptive rarement atteinte, le doute reste permis.
Rarement lu quelque chose d'aussi glauque, à la limite du malsain.
Un catalogue de crimes plus gores les uns que les autres et susceptibles de choquer les plus sensibles d'entre nous, c'est certain.
Le gars a poussé le vice ultime jusqu'à éviscérer un bisounours de son vivant -Grosveinard, j'ai envie de te dire heuuu, ben non, du coup- c'est dire le niveau de sévices présent dans ces quelques feuillets.
Et ce n'est pas le trio flics/profiler, pourtant rompu aux pires atrocités, qui me contredira.

Passés ces quelques désagréments digestifs, le constat est là, sans appel, cette conjuration se boit comme du p'tit lait.
Même si j'ai toujours un peu de mal avec certains épilogues expéditivement torchés et à la limite de l'invraisemblable -ici, chacun se fera son opinion-, ce récit fait montre d'une montée en puissance peu commune, proportionnelle à votre adrénaline progressivement sollicitée.
Si la personnalité de nos trois rameurs de compétition ne tranche pas avec le genre, il est à noter l'habileté machiavélique de leur créateur qui n'hésitera pas une seconde à sacrifier certains d'entre eux au profit d'une intrigue reboostée, si besoin était.

La conjuration s'avère aussi primitive que l'exultation de lecture.
Un très grand cru !
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