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Critique de david19721976


Huit heures de travail et 5 francs par jour, telles sont les revendications majeures du monde ouvrier en ce début du 19ème siècle. C'est à dire combien les conditions de vie le labeur restent difficiles. le temps de travail est de 10 heures dans la majorité des entreprises, mais il peut aller jusqu'à 12 heures dans certains cas, et il faudra attendre 1906 pour que les ouvriers obtiennent 1 jour de repos hebdomadaire, mais ils n'ont pas toujours de vacances. Les seules périodes sans travail sont celles de chômage, et bien entendu elles sont non rémunérées. Il y a tout de même un progrès dans la législation sociale, depuis 1898, la loi sur les accidents de travail cesse de considérer l'ouvrier comme responsable de l'accident et prévoit le versement de rentes s'il est frappé d'incapacité. C'est un premier pas vers la création d'une protection sociale, mais en cas de maladie ou de chômage, le salarié ne touche aucune indemnité. À côté de l'ouvrier d'usine, deux autres figures du prolétariat ont émergé: le mineur et le cheminot. Les mineurs travaillent dans des conditions particulièrement difficiles; descendant au fond de la mine dès l'âge de 13 ans le travail est très dur et dangereux, la mine peut tuer. Mais ils sont les premiers qui grâce à leur luttes à obtenir la journée de 8 heures, et le droit à la retraite, que les ouvriers réclament encore. Les effets sont lents, et il faudra attendre 1910 pour que soit instaurée une retraite ouvrière. Les cheminots représentent quand à eux, la nouvelle aristocratie du monde ouvrier, c'est l'une des catégories ouvrières les mieux organisées et les mieux payées. Aujourd'hui le bras de fer des travailleurs contre les gouvernements pour obtenir, et maintenir des droits de plus en plus précaires, il faut bien le constater aux vues de l'économie globale affaiblie, et le moindre engourdissement des salariés toutes catégories rassemblées est scruté à la loupe par les énarques. Ils tremblent, et redoutent toutes les manifestations qui pourraient faire chuter la présidence de la République, plus récemment mai 1968 reste marquante. La guerre des nerfs constante. Une guerre civile menaçante... concevable.
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