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Critique de RLSblog


Dans son roman autobiographique, Chow Ching Lie nous parle de la Chine des années 50 et de la Révolution de Mao Tsé-Toung, de la vie chinoise qui chancelle entre tradition et modernité, mais aussi de la vision bouddhiste du monde qui lui permet de voir la vie comme une boucle et non pas comme une finalité.

Ching Lie, dite plus tard Julie, comme l'appelle une enseignante anglaise, nous raconte d'abord la vie de ses parents et la tyrannie qu'exerce sa belle-mère paternelle sur sa bru. En effet, dans la Chine traditionnelle, la femme du fils ainé devient l'esclave de ses beaux-parents et c'est en particulier la belle-mère qui commande, dirige et réprimande. Puis Ching Lie nous raconte son enfance au sein d'une famille aimante, d'un père qui lui est tout dévoué, d'un frère aux idées révolutionnaires et d'une soeur au caractère bien trempé qui lui permettra plus tard de s'affirmer. Il n'y a que sa mère dont le comportement est parfois tendre, à l'image de l'amour et de l'affection qu'elle lui porte, parfois dur pour la former à la future vie d'épouse, de mère et de bru qui l'attend.

Le malheur de Ching Lie se fait par ses rencontres. Très douée pour le piano qui sera plus tard son échappatoire de cette Chine en révolution, elle est d'abord mariée à treize ans alors qu'on lui avait assuré qu'elle ne serait pas « vendue » (car il s'agissait bien là d'un mariage arrangé) avant ses seize ans. Mais au nom de la superstition chinoise, sa belle famille a exigé que le mariage soit avancé et qu'elle ait des enfants aussitôt mariée. Là voilà donc mariée à treize ans et enceinte à quatorze.

Pour Ching Lie, la Révolution de Mao est presque arrivée à point nommé puisque ces beaux-parents, capitalistes, fuient Shanghaï et laissent donc le jeune couple seul. Ching Lie n'est que peu de temps exploitée par sa belle famille et elle reprend rapidement ses cours de piano…

Ching Lie nous décrit une Chine en pleine transformation et plusieurs fois la narratrice considère sa Chine natale comme un pays féodal où la société est régie à plus d'un échelon par des liens de maitres à esclaves.

L'écriture est facile à lire et facile à comprendre. J'ai lu ce roman une première fois à quatorze ans. Je n'avais alors pas compris la complexité de la Révolution, mais j'avais intégré avec horreur la condition de la femme chinoise au milieu des années 50.

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