AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Foufoubella


Comme tout un chacun, je connais Agatha Christie, et son fameux détective belge, Hercule Poirot (il n'y avait d'ailleurs qu'un/e anglais/e pour trouver un nom pareil).
Jusqu'à présent, je n'avais lu que Mort sur le Nil et Cinq petits cochons, et surtout Les Dix petits nègres qui m'avait fait très forte impression à l'époque.

J'avais Le Crime de l'Orient-Express (ou plutôt Murder on the Orient Express) depuis pas loin de vingt ans dans ma PAL (j'ai encore l'étiquette derrière le roman, il m'avait coûté 39 francs à l'époque).
Cette lecture ne fut pas une surprise pour moi car je connaissais déjà l'histoire pour avoir vu les adaptations cinématographiques (le film de Sydney Lumet avec l'excellent Alfred Finney en 1974, puis celui de Kenneth Branagh, dans le rôle du détective également, en 2017).

Alors qu'il pensait prendre quelques jours de congé bien mérités, Hercule Poirot est rappelé à Londres de toute urgence. Il arrive in extremis à prendre place dans le célèbre Orient-Express où un meurtre va être commis. Très rapidement, il est établi que la victime était un homme fort peu aimable, au sens premier du terme, puisqu'il avait élaboré l'enlèvement de la petite Daisy Armstrong afin d'extorquer de l'argent à ses fortunés parents. Malheureusement, malgré le versement de la rançon, la petite fille sera retrouvée morte et une série d'événements tragiques découlera de ce décès parmi les proches de la famille Armstrong. L'agresseur n'aura pas payé pour son crime et vivra dans l'opulence sous un nom d'emprunt. Mais, finalement, quelqu'un l'aura reconnu, l'aura retrouvé, lui aura fait payer son geste atroce. Mais qui ? La seule chose certaine est que c'est l'une des personnes à bord du train car, ce dernier, bloqué par la neige, n'a pas pu prendre de nouveau voyageur. Et aucune trace de pas n'a été retrouvée dans la neige, preuve s'il en est que le meurtrier était déjà à bord de l'Orient-Express au moment du crime et s'y trouve encore.

Agatha Christie s'est appuyée sur deux faits divers pour écrire ce roman : l'affaire du bébé Lindbergh, kidnappé la nuit du 1er mars 1932 et retrouvé mort un peu plus de deux mois plus tard, ainsi que le réel blocage pour cause d'intempérie du célèbre train en 1929. Il n'en fallait pas davantage pour que la reine du crime écrive une de ses plus célèbres enquêtes.

Même si je connaissais la fin – ce qui est plutôt ballot quand on lit un policier – j'ai pris beaucoup de plaisir à me glisser dans ce huis-clos hivernal et à revivre l'histoire.
La résolution est surprenante, à plusieurs niveaux. Je n'en dirai pas davantage pour ceux qui ne connaîtraient pas ce roman.

Un très agréable moment de lecture, un roman qui se lit très vite.

Un tout petit bémol (mais parce que je l'ai lu en version originale) : le livre est truffé de petites phrases en français, puisque Hercule Poirot est belge et francophone, ce qui est très plaisant et rigolo. Par contre, même si je comprends l'impossibilité pour Agatha Christie d'écrire un dialogue complet en français, cela m'a semblé très artificiel que deux personnages francophones dans le roman échangent en anglais (ce qui bien sûr ne se retrouve pas dans la traduction). Mais ce n'est finalement qu'un détail.


Challenge Pyramide IV
Challenge multi-défis 2019
Challenge XXème siècle 2019
Commenter  J’apprécie          132



Ont apprécié cette critique (13)voir plus




{* *}