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Critique de cecilestmartin
Polar reçu dans le cadre de l'opération Masse-critique, que Babelio soit à nouveau remercié !
J'ai lu avec plaisir ce roman qui mêle les voix de deux adolescents, Emily et Damon.
Le père de la jeune fille est accusé du meurtre de Ashlee Parker, une lycéenne très populaire. Soldat traumatisé par le dernier conflit auquel il a participé, Mr Shepherd s'est réfugié dans le silence et le repli ; ses comportements sont étranges et il trouve souvent refuge dans un bunker situé dans la toute proche forêt de Darkwood (qui porte bien son nom). Lorsqu'une nuit il rentre, tenant dans ses bras le corps sans vie d'Ashlee et ne se rappelant pas ce qu'il s'est passé, personne ne doute – pas même son épouse – qu'il l'a tuée. Seule Emily croit en l'innocence de son père.
Damon, lui, est préfet du lycée et petit ami d'Ashlee. La nuit du meurtre, il était avec elle et trois de ses copains dans la forêt jouant au « Jeu », dont on découvre au fil des pages quels en sont les enjeux. Lui aussi se réveille le lendemain sans aucun souvenir des faits qui se sont déroulés. Que s'est-il passé vraiment ? Est-il responsable de la mort de l'adolescente ?
Emily et Damon se croisent au lycée mais ne font pas partie du même groupe d'ados (elle, elle est plutôt du côté des anonymes, lui des «célébrités» !) jusqu'à ce que le drame éclate. Ils vont chacun de leur côté mener l'enquête, pas persuadés que Shepherd soit l'auteur du meurtre.
La construction du roman est intéressante même si elle a déjà été maintes fois utilisée. Chaque chapitre donne la parole à un des deux protagonistes, à ses inquiétudes et questionnements. Les thèmes de l'adolescence sont très présents : premiers émois, construction identitaire, rôle du groupe et nécessité de s'y conformer, conduites addictives, les relations ambivalentes aux parents (notamment ici à la mère), etc. Les personnages sont un certes un peu caricaturaux - le sportif beau gosse inaccessible, l'adolescente jolie mais sans assurance, la lycéenne en apparence parfaite mais perverse – mais l'ensemble fonctionne quand même plutôt bien.
Il y a quelques ressorts qui créent la surprise et surtout la présence de cette forêt, à la fois attirante parce que pleine de vie et de bruits, mais aussi anxiogène car sombre et profonde. Terrain de jeux, de découvertes et de transgressions, elle symbolise la complexité de l'adolescence et s'avère être un personnage à part entière.
C'est un roman plutôt destiné aux ados mais qui se laisse lire et dont on a envie de connaître l'issue.
J'ai lu avec plaisir ce roman qui mêle les voix de deux adolescents, Emily et Damon.
Le père de la jeune fille est accusé du meurtre de Ashlee Parker, une lycéenne très populaire. Soldat traumatisé par le dernier conflit auquel il a participé, Mr Shepherd s'est réfugié dans le silence et le repli ; ses comportements sont étranges et il trouve souvent refuge dans un bunker situé dans la toute proche forêt de Darkwood (qui porte bien son nom). Lorsqu'une nuit il rentre, tenant dans ses bras le corps sans vie d'Ashlee et ne se rappelant pas ce qu'il s'est passé, personne ne doute – pas même son épouse – qu'il l'a tuée. Seule Emily croit en l'innocence de son père.
Damon, lui, est préfet du lycée et petit ami d'Ashlee. La nuit du meurtre, il était avec elle et trois de ses copains dans la forêt jouant au « Jeu », dont on découvre au fil des pages quels en sont les enjeux. Lui aussi se réveille le lendemain sans aucun souvenir des faits qui se sont déroulés. Que s'est-il passé vraiment ? Est-il responsable de la mort de l'adolescente ?
Emily et Damon se croisent au lycée mais ne font pas partie du même groupe d'ados (elle, elle est plutôt du côté des anonymes, lui des «célébrités» !) jusqu'à ce que le drame éclate. Ils vont chacun de leur côté mener l'enquête, pas persuadés que Shepherd soit l'auteur du meurtre.
La construction du roman est intéressante même si elle a déjà été maintes fois utilisée. Chaque chapitre donne la parole à un des deux protagonistes, à ses inquiétudes et questionnements. Les thèmes de l'adolescence sont très présents : premiers émois, construction identitaire, rôle du groupe et nécessité de s'y conformer, conduites addictives, les relations ambivalentes aux parents (notamment ici à la mère), etc. Les personnages sont un certes un peu caricaturaux - le sportif beau gosse inaccessible, l'adolescente jolie mais sans assurance, la lycéenne en apparence parfaite mais perverse – mais l'ensemble fonctionne quand même plutôt bien.
Il y a quelques ressorts qui créent la surprise et surtout la présence de cette forêt, à la fois attirante parce que pleine de vie et de bruits, mais aussi anxiogène car sombre et profonde. Terrain de jeux, de découvertes et de transgressions, elle symbolise la complexité de l'adolescence et s'avère être un personnage à part entière.
C'est un roman plutôt destiné aux ados mais qui se laisse lire et dont on a envie de connaître l'issue.
