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Critique de Jiem


le diable se vêt de bien des apparences. Est-il bonde ? Sans doute, mais peut-on se fier au premier jugement ? Patricia Cirozat nous même par les couloirs de la folie vers un enfer froid, aux murs bleus écaillés ; « Un vilain bleuté uni, sinistre par sa pâleur, vierge de cadre ou de poster, sa surface paraphée de gribouillis. » «  un cobalt griffé d'ongles têtus ... ».
Les flammes de cet enfer sont celles d'une mère dont les colères consument le cerveau de sa fille. Les tourments qui suintent des pages sont pétrifiants tellement la langue en est coupante, dure. Les mots y sont travaillés pour en devenir des phrases incandescentes qui ne peuvent laisser lecteur insensible. Écorché, je l'ai été par cette lecture.
Qui est le diable ? L'institution, les voisins absents ? La police ? C'est une question de prisme, oeilleton par lequel nous osons jeter un regard dans la cellule d'Olympe.
Qui est le diable ? N'est-il pas en cet ours éviscéré, ôté de la douceur qui le garnissait ? Avant sa mollesse ne cache cet étau capable de broyer un père à en devenir fou.

Le diable est blonde est aussi une couverture très réussie, bravo à MVO.
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