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Critique de koalas


Une étude en noir... qui vire au rouge

Deux officiers de l'Unité 32 de la police judiciaire, Gauche et Thaïs sont chargés d'enquêter sur le suicide d'un officier d'état-major de l'armée de terre qui s'est donné la mort après avoir abattu sa secrétaire d'une balle dans la tête. On retrouve un mot laissé sur son bureau "demandez au Général Boisledieu". Ce dernier, vétéran, peu bavard depuis son AVC, a joué un rôle diplomatique important dans les relations entre la France et le Rwanda pendant le génocide rwandais. Un dossier classé confidentiel-Défense que nos deux incorruptibles, décidés de connaître la vérité, vont rouvrir sans prendre de pincettes aux grand dam des hautes sphères politiques, militaires, affairistes, mafieuses et leurs clientèles peu fréquentables.
Leur quête de justice vont les amener à croiser la route de personnages hauts en couleur comme un dictateur africain pas fauché qui crèche avenue Foch, un Cheikh de la banlieue nord qui a du beau linge dans son carnet rose, des francs-maçons très bien logés, une chicana tatouée de Los Angeles, le patron fumeux de la Vidocq int., des mercenaires surentraînés , des flics et des députés bien ripoux et sans compter Dalaï-Lama, la patronne de la DCPJ qui médite... Une terra icognita de longue haleine qui les mène sur des pistes de Fontainebleau, à Chinatown, en passant par Garches-Sarcelles, la banlieue nord, la Corse, le Rwanda et l'Amidie occidentale.
Une inquiétante affaire qui va réveiller de vieux démons...

Pas de publicité pour Alain Claret ! le monde littéraire l'ostracise ?
Un gros coup de coeur !
L'écriture est maîtrisée , le scénario original, les scènes d'actions puissantes et ébouriffantes, la chute finale explosive. Les lieux comme Paris et sa banlieue brossés avec lyrisme et réalisme. les personnages réussis comme nos deux flics bordelines aimantés. Gauche le bras droit musclé de Thais, femme douce en privé mais cyclothymique et affûtée comme un rasoir en mission.

Alain Claret, un auteur à suivre même si vous n'avez pas soif... de justice.

Merci à Babelio et aux édition Robert Laffont pour ce bon thriller qui ne s'essouffle jamais.
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