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Critique de La-page-qui-marque



Le bonheur ne peut se définir uniquement par une accumulation de petites choses. Cependant, prendre le temps de savourer les jolis moments qu'offre l'existence donne une lumière nouvelle au quotidien. Caroline le sait et malgré une vie bien chargée, elle s'efforce d'avancer et d'être présente pour son entourage. Mère célibataire, responsable d'agence de location de voitures, amie dévouée, fille d'une mère envahissante, elle se consacre pleinement dans tous ses rôles et n'hésite pas à donner de son temps et de son énergie pour cela.


Conciliante et profondément gentille, Caroline fait l'impasse sur les excès de sa mère pour ne voir que ce qu'il y a de beau dans leur relation. Elle pose sur les gens qui l'entourent un regard plein de confiance et s'efforce de ne conserver que le meilleur chez chacun d'eux. Cela la pousse à soutenir ses employés face à une hiérarchie qui veut faire des économies mais aussi parfois à se voiler la face au sujet des hommes. Prête au compromis et à la remise en question sur bien des sujets, elle s'oublie parfois. J'ai été touchée par cette femme à la fois dynamique et sensible, prête à tout pour les siens mais souvent encline à la passivité la concernant. Son altruisme en fait une amie précieuse et une supérieure juste.


Les préoccupations de Caroline, comme beaucoup des situations qu'elle vit, m'ont parlé. Elles font écho à des événements ou des pensées que nous pouvons rencontrer dans nos vies de mères ou de femmes. Camille Clerval réussit très bien à nous raconter la vie avec ces petits éclats et ces moments de doutes. Les anecdotes du quotidien de la famille comme celles du travail sont pleines de justesse et peuvent rappeler des situations vécues. Jamais le roman ne tombe dans le cliché ou la surenchère, ce qui demeure pour moi le principal défaut du genre du feel-good. Ici tout est crédible et les personnages ne sont jamais caricaturaux.


Par son héroïne touchante et son regard très juste, Camille Clerval a su me faire faire un pas de côté et me permettre d'ouvrir un livre très loin de ma zone de confort.

J'ai aimé cette parenthèse en littérature feel-good.

Caroline fut une jolie rencontre... 

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