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Critique de Syl


Lors d'une cérémonie funèbre, Ray chuchote à Hitch que Libby est revenue…
Six ans plus tôt, cette amoureuse l'avait laissé pour épouser un ancien fiancé éconduit. A cette époque, Hitch, jeune divorcé, n'était pas prêt pour fonder une famille et c'est vers un autre que Libby avait projeté ses ambitions conjugales et maternelles.
Lorsqu'il se présente à sa porte, il retrouve Libby avec deux petits enfants. La jeune femme est toujours aussi belle, mais elle ne peut cacher son angoisse.
Son mari, Mike, substitut du procureur général d'Annapolis, promis à un brillant avenir, fait l'objet d'une enquête interne et risque d'être radié du barreau. Dans cette tourmente, il s'est montré violent et Libby a fuit leur domicile. Cependant, si elle a souhaité revoir Hitch, ce n'est pas pour lui raconter ses déboires matrimoniaux. Elle s'inquiète de la disparition de la jeune fille au pair, Sophie, qui s'occupe de ses deux enfants et demande à Hitch de l'aider à la retrouver.
Sophie a vingt-deux ans et est originaire de Hongrie. Sa soudaine absence n'est pas normale car la jeune fille est une personne sérieuse et responsable.
Hitch est légèrement dubitatif, mais face à une femme en détresse, il ne peut que se montrer chevaleresque et lui promettre de s'intéresser à l'affaire.
C'est sur son répondeur téléphonique, qu'il reçoit un premier indice par la voix enrouée de Libby… On a retrouvé Sophie au fond de la Severn River.

Fin de l'enquête ? Et non… Hitch ne veut pas s'arrêter au premier constat de police qui aimerait bien clore le dossier par un « suicide ». Surtout qu'à l'autopsie, on apprend que Sophie était enceinte.
Dans la chambre de la défunte, Hitch en retire les premières évidences. Sophie aimait l'acteur Gary Cooper, des dizaines de photographies ornent les murs, elle appartenait à une église fondamentaliste, l'ARCH, des tracts sont éparpillés sur son bureau, et sur un petit coffret à bijoux repose une alliance. A la stupéfaction de Libby, il est facile de comprendre que l'anneau ne lui est pas inconnu.

« Je me retournai vers Libby. Plus une goutte de sang n'irriguait son visage.
– La bague, Hitch. Cette alliance.
– Oui, quoi ?
Il lui fallut un moment pour arriver à faire le point sur mes yeux.
– C'est celle de Mike. »

La recherche d'informations se poursuit à travers son ancienne école, ses employeurs, l'église, ses amis et toutes les personnes qui seraient susceptibles de donner le plus infime des indices. Sophie était timide, naïve, effacée mais aussi enjouée et merveilleuse.
Qui a voulu détruire ce petit ange, un angyalkam (mot hongrois) ?

Quatrième épisode de cette série, je n'ai pas trouvé l'essence humoristique qui m'avait séduite dans les précédents. La particularité de ces polars était surtout l'écriture taquine, ironique, vitriolée qui relevée l'histoire. J'aimais lire les réparties de notre croque-mort et les situations burlesques où il s'empêtrait. Son coeur d'artichaut le rendait vulnérable et charmait la lectrice. Dans ce volume, je l'ai senti désabusé et fatigué. Alors que le titre annonçait « le croque-mort est bon vivant », je m'attendais à une suite de chapitres loufoques, frétillants, piquants et singuliers. J'aurais pu me rabattre sur l'intrigue policière, et là, déconvenue… Presque trois cents pages à raconter, chercher, de façon languissante… Seules les dernières pages ont pimenté le livre, mais elles étaient tardives ! Je suis navrée, j'éreinte une de mes séries fétiches et je suis très curieuse de connaître l'avis de Manu qui m'a accompagnée dans cette lecture.

Je peux ajouter que j'ai appris un mot… Evatonné. Ce dit d'une personne évatonnée quelqu'un de désinvolte, de dégagé et d'évaporé. Ce passage du début est digne de Hitch. Il est irrésistible ! Il m'en aurait fallu d'autres Monsieur Cockey !

Comme je ne veux pas vous laisser avec cette note de déception, je vous laisse un extrait où Hitch rencontre Mike, un homme qui l'insupporte. Toujours dans ces cas-là, quand il est énervé, Hitch se surpasse :

« Mike lança une jambe par-dessus la chaise et s'y abaissa comme sur une selle. Les vieux cow-boys ont la peau dure. Il tendit la main par dessus la table et tenta de me broyer les doigts.
– Comment tu vas, Sewell ?
– Oh, je vais… à pied, en voiture, ça dépend.
– Ça fait une paye, hein ? J'imagine que tu gagnes toujours ta croûte en enterrant les gens ?
– Voui m'sieur, absolument. J'en ai planté un ce matin même, d'ailleurs. Rien de tel pour se sentir bien vivant, tu vois ce que je veux dire ? »
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