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Critique de Sharon


Hitchock est un croque-mort, un croque-mort qui a de l'humour, et qui se retrouve avec quelques soucis personnels en plus qu'un travail particulièrement prenant : son ex, qui l'a quitté il y a six ans pour se remettre avec son fiancé de l'époque, est de retour. Oui, elle a bien épousé son fiancé, ils ont eu deux enfants, et là, elle l'a quitté définitivement, le nez qu'il lui a cassé a été l'élément déterminant pour qu'elle plie armes et bagages. Oh, bien sûr, il se trouvera quelqu'un pour lui dire qu'il faut qu'elle parle avec Mike, son mari, qu'elle mette les choses à plat. Non, ce n'est pas Hitchock, pour lui, la décision prise par Libby est la bonne, point. Seulement, ils sont un autre souci : Sophie, la si douce nounou de ses enfants, a disparu. Elle charge donc Hitch de la retrouver. Ce sera rapide : son corps est retrouvé par la police, qui conclut à un suicide, ce que ni Libby, ni la famille de Sophie ne croit possible. Hitch continue donc son enquête à peine commencée, tout en exerçant son métier, forcément, qui n'est pas sans intéresser un de ses tout jeunes voisins – les vocations, cela existe.
Il continue, et il dérange – un peu, beaucoup, au point qu'il y aura un autre mort et là, il sera difficile de parler de suicide, même si la police – encore elle – penche plutôt vers le banal accident avec option délit de fuite. Hitch reçoit l'aide de Julia, son ex-femme hautement extravagante, qui assume parfaitement son extravagance (et tant pis pour ceux que cela dérange), il tente aussi d'aider un proche à mettre de l'ordre dans sa vie sentimentale, afin aussi de sauver les assiettes et autres poêles qui peuvent encore être sauvées (et non passées par la fenêtre).
Ce qu'il trouve ? Ce n'est pas joli-joli. Il est des personnes qui sont prêtes à tout pour obtenir ce qu'elles veulent, sans penser aux dommages qu'ils peuvent causer. J'ai aimé aussi que l'on énonce des vérités simples mais trop souvent oubliées : le responsable d'un meurtre, c'est le meurtrier, pas la personne qui avait conseillé ceci ou cela à la victime, pas l'employeur qui n'a rien vu (parce qu'on ne lui a rien dit non plus), pas le copain qui a donné un coup de main et s'est planté, non : le coupable, c'est celui qui a décidé de supprimer une vie parce qu'il estimait que cette personne le gênait.
Même si, comme le dit son ami Pete Munger, Hitch est habitué à « voir des morts », Hitch voit surtout, dans son métier, des morts qui étaient aimés par leur proche, des morts qui laissent un vide, des morts pour lesquels famille et amis organisent une cérémonie personnalisée, au plus près des goûts du ou de la défunte(e), pas des morts qui ont été littéralement abandonnés et à qui il faut rendre justice.
Et comme le dit Hicht : La vie continue. J'avais des gens à enterrer.
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