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Critique de Bazart


Comme beaucoup de français, vacances estivales riment avec livres de poches, plus pratiques à emporter et moins onéreux, et si j'en ai lu un certain nombre, j'en retiens surtout trois, totalement incontournables, dans des genres évidemment bien différents

Et pour le premier d'entre eux, j'ai voulu parler du dernier roman de Jonathan Coe paru en poche, la vie trés privée de Monsieur Sim, paru il y a quelques mois en édition Folio.

Je n'ai malheureusement pas lu au jour d'aujourd'hui l'intégrale dec l'oeuvre de Jonathan Coe, un des auteurs phares de la littérature britannique contemporaine, et je le déplore, tant chaque roman que je lis de lui me met en joie.

La vie très privée de Monsieur Sim met en scène un de ces anti héros que j'adore, un type complètement à côté de la plaque, mais qui a encore la lucidité pour s'en apercevoir.

Jonathan Coe est ici à son meilleur, il sait décrire à merveille, avec une imagination fertile et un humour décapant les travers de notre société contemporaine.

Le monde actuel, dans lequel vit tant bien que mal notre anti héros, a beau être celui de la communication à outrance, dans lequel les technologies les plus modernes qui soient (le GPS, les applications mobiles, les mcoe_6042-604x553ails) sont là pour faciliter la vie des gens, ce monde dissimule en fait souvent une triste solitude, un souci d'exister virtuellement quand notre vie sociale s'appauvrit à l'extrême Monsieur Sim a encore 70 amis facebooks, qu'il pense comme une de ses seules bouées de sauvetages, mais qui ne vont pas lui être d'un grand recours.

Mais c'est au fil d'un parcours de type road-movie vers l'Ecosse, au gré d'une vague entreprise de commerce d'une brosse à dent révolutionnaire que Sim va petit à petit revisiter son passé et essayer de redresser la barre.

On est totalement épaté par la maestria avec laquelle Coe nous fait voyager à travers le temps pour mettre en parralèle avec la destinée de Sim les points de vue des protagonistes sur des scènes qui se sont déroulées des décennies plus tôt; mais qui auront été déterminantes pour comprendre le présent.

L'intrigue de Jonathan Coe avance de manière intelligente et surtout très singulière, et l'introspection de Max progresse en étant toujours surprenante et rythmée.

On s'attache férocement à ce personnage complètement perdu mais capable de percevoir une relation unique entre une mère chinoise, et sa fille, une complicité qu'il enviera tout au long de son périple car il n'en jamais connu de semblable avec personne.

Un très grand personnage de roman pour un livre qui l'est tout autant...Chapeau, Monsieur Sim, enfin je voulais plutot dire, chapeau Monsieur Coe!!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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