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Critique de jeff2u12


Un livre autobiographique en grande partie, cru et sans pathos, qui relate la guerre, la désertion, l'exil. L'idée que j'ai trouvée très forte de ce roman est sa structure, organisé en 3 parties dont la première se passe bien après les deux autres et tourne autour d'une maladie clairement somatique, conséquence de la partie II (la guerre de Bosnie) et III (la route de l'exil). La première partie est assez éprouvante en nous plongeant jusqu'au cou dans les affres d'une maladie de peau qui donne lieu à de fréquents séjours en milieu hospitalier avec, on s'en doute, son ambiance de misère et de désespoir.
Le flash-back, à partir de là, que va constituer la seconde partie est consacrée à la guerre. C'est à la fois la plus importante et la plus « attendue » ; nombre de livres de guerre, depuis le feu de Barbusse ou La peur de Chevallier, ont décrit le bourbier infâme de la guerre et les anti-héros que constituent en tout temps les fantassins dans les tranchées. Ici, rien de vraiment nouveau, même si on peut dire que Colic rejoint le panthéon du genre avec cette description rude et viscérale (au sens propre du terme…) de la peur, de l'alcoolisme outrancier, des violences gratuites, bref de la situation de guerre qui font de braves paysans des brutes sanguinaires.
A partir de la troisième partie, le narrateur déserte et fuit à travers Croatie, Slovenie puis Autriche, Allemagne et France pour mettre la plus grande distance possible entre la guerre et lui. Cette troisième partie est à mon avis la moins réussie – c'est d'ailleurs assez court (40 pages sur les 200) et l'enchainement de bus et de trains pour s'enfuir est loin d'être aussi prenant que ce qui précède.
Un auteur que je découvre avec son dernier roman mais qui me donne envie d'en savoir plus sur son oeuvre
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