AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Didili


J'ai été littéralement happée par cette histoire hypnotique.

On glisse dans un huis clos, dans cette villa contemporaine d'un milliardaire : Larry producteur de show de téléréalité, père de Ryan, ce fils que Julien est censé remettre sur les rails de la réalité avec des cours de français).

Cette villa domine la non moins célèbre ville de Los Angeles que Fabrice Colin décrit de belle façon.

Blue Jay Way (le nom de la villa) rassemble de nombreux personnages et elle a aussi un rôle à part entière (elle se cache, elle surveille, elle se montre...). Véritable symbole des réussites possibles dans cette ville, des débauches qui s'y déroulent et de la luxure qui peut y régner.

D'où l'importance du paraître et de la froideur de son intérieur. J'en ai aimé sa description et son rôle dans ce livre. Posant un lieu particulier et très ciné-génique.

Comme si cette villa synthétisait les travers des hommes qui l'habitent ou la côtoient ! Son nom est le titre du livre (et aussi d'une chanson des célèbres Beatles) et ce n'est pas un hasard.
En tant que lectrice on se laisse entraîner par le narrateur, Julien, qui est sans réelles convictions même en choisissant cette "mission" particulière. Il traîne son mal être et ses blessures violentes, il ne sait pas vraiment ce qu'il veut, il n'est pas acteur de sa vie et se trouve plus spectateur des évènements que réellement acteur, se laissant entraîner dans le fond... On sent bien que tout lui échappe et que le vide l'attire ...

Et puis les évènements s'enchaînent de façon inexorable, aucun des personnages ne semble avoir d'emprise sur la réalité ni de solution pour stopper cette escalade de meurtres...

Dans cette lecture des chapitres titrés et parlant d'autres personnages (Les parcours de deux enfants : Scott et Jacob ), viennent d'intercaler dans cette histoire et en tout en avançant dans celle-ci on se dit que ces histoires là vont bien finir par se rencontrer, que l'histoire de ces deux autres personnages à forcément un lien avec tout ce qui arrive à Blue Jay Way...

Mais Fabrice Colin est retors (si si !) et il aime manipuler son lecteur (plaisir jubilatroie d'écrivain, argl quelle chance ) et il repousse l'explication (ou du moins la tentative de l'explication de l'inexplicable ) tout au bout de l'histoire.... Honnêtement qui aura compris bien avant, est un DEVIN (ou l'écrivain de l'histoire...)!

Pour conclure je tiens à vous dire que j'ai beaucoup aimé ce livre, que je l'ai lu avec plaisir et avec un bon rythme. Il faut dire aussi que l'écriture de Fabrice Colin me plaît beaucoup et qu'elle est diablement efficace.

Laissez vous envouter par Blue Jay Way, "c'est de la bonne" !

Commenter  J’apprécie          160



Ont apprécié cette critique (13)voir plus




{* *}