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Critique de saigneurdeguerre


On peut habiter en haut de la plus cossue tour du Capitole et être aussi pauvre que la racaille des districts. Tel est le cas de Coriolanus, dix-huit ans, de la prestigieuse maison Snow. Prestigieuse ? Mouais… Autrefois, peut-être… Il ne lui reste que son intelligence pour tenter de s'en sortir alors même que son ventre crie famine. Heureusement pour lui, il peut compter sur la débrouillardise de sa cousine, un peu plus âgée que lui et qui fait tout pour le préserver.
Etant l'un des meilleurs élèves de l'Académie, Coriolanus aura le privilège d'être le mentor d'un garçon, ou d'une fille, issu des douze districts vaincus. Vu la noblesse de son lignage, il a bon espoir de se voir attribuer un combattant des districts un ou deux, ceux qui remportent le plus souvent les Hunger Games, étant mieux nourris que les autres. A défaut, il peut toujours compter éventuellement sur un combattant des districts quatre ou onze… Mais… Mais, comment est-ce possible ? Une fille du district 12 ? Ceux qui ne gagnent jamais ? Non, ce n'est pas possible ! Y aurait-il à ce point des changements au Capitol que des parvenus sans aucune gloire héritent des meilleurs combattants ?

Critique :

Amateurs de « girly » et de « feel good », passez votre chemin ! Les « Hunger Games », les « Jeux de la Faim » sont de retour, cruels à souhait ! Pour ceux qui en ignoreraient le principe, voici un petit rappel. Ce que furent autrefois les USA doit être oublié. Suite à un cataclysme dont on ne sait pas grand chose, du genre postapocalyptique, l'Etat se retrouva complètement coupé du reste du monde, divisé en treize districts, plus le Capitole, la tête pensante, qui impose ses lois aux districts. Chaque district a sa spécialité : élevage, fruits et légumes, technologie, charbon, … Tous les habitants ne sont pas logés à la même enseigne en fonction du district où ils vivent. le Douze, c'est le charbon, probablement le pire de tous !
Au moment où débute ce récit, la guerre entre le Capitole et les districts est terminée depuis dix ans. le treize a été rayé de la carte ! Atomisé sur ordre du Capitole ! Les douze autres districts semblent avoir compris la leçon et se sont soumis. Les « Pacificateurs », soldats du Capitole, y font régner la dure loi des vainqueurs. Et parmi ces lois, l'une d'elles retient particulièrement l'attention, celle des « Hunger Games », mise en route dès la fin de guerre. Cette guerre fut incroyablement meurtrière dans tous les camps et amena la ruine sur Panem, (ce pays issu des Etats-Unis). Même les familles les plus riches connurent la faim et la peur… Et les pertes en vie humaines… Pour les « Jeux de la Faim », chaque district doit envoyer un garçon et une fille, a priori, tirés au sort, âgés entre douze et dix-huit ans. Vingt-quatre adolescents qui vont s'affronter dans l'arène dans une lutte sans merci car les jeux durent jusqu'à ce qu'il n'y ait qu'un survivant qui sera ensuite renvoyé dans son district. Partout, tout le monde est obligé de suivre les jeux à la télévision.
« La Ballade du Serpent et de l'Oiseau chanteur » nous rapporte un récit antérieur aux trois tomes parus précédemment. Dix ans, après la « paix » retrouvée, on manque encore de tout au Capitole. Essayez d'imaginer ce que cela pourrait être dans les districts… le lecteur va se passionner en particulier pour deux personnages, une fille très spéciale issue du Douze et un garçon, son mentor, une nouveauté, issu de l'aristocratie du Capitole. le rôle du mentor ? Veiller à conseiller et à « venir en aide » à son « tribut ». C'est ainsi que se nomment les malheureuses victimes chargées de s'étriper.
Le titre peut paraître étrange, mais vous en comprendrez toute la saveur lorsque vous fermerez l'ouvrage…

Suzanne Collins réussit une fois encore à nous plonger dans un récit extrêmement addictif où elle brouille les pistes par des coups de théâtre plus surprenants les uns que les autres.

Moralité : L'amitié, c'est beau, mais a-t-elle encore sa place quand il s'agit de sauver une seule peau, la vôtre ?
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