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Critique de florencem


Je ne sais pas trop quoi penser de ce tome 3. Je n'arrive pas à me défaire de cette impression désagréable, une sorte d'amertume qui n'arrive pas à disparaître. Je sais que cela est dû à beaucoup de choses du livre. Pourtant, j'ai beaucoup aimé lire ce tome 3, moins que les deux autres au final, c'est vrai, mais il me reste une impression désagréable depuis la fin de ma lecture... C'est difficile à expliquer. Enfin je vais tout de même essayer.

Tout d'abord et à bien y réfléchir, je trouve que le district Treize n'est pas loin de la violence et de la cruauté du Capitole. Je peux comprendre le fait que les règles y soient strictes. La peur engendre souvent des actes auxquels on aurait préféré ne pas succomber. La peur est sûrement la pire chose qui soit, en fait. Elle nous fait commettre des choses impensables. Mais il n'en reste pas moins que la façon dont se comporte les dirigeants du Treize n'est pas acceptable à de nombreux niveaux. Se montrer autant insensible les a peut-être sauvegardé mais s'ils avaient eu le courage de faire quelque chose bien avant, ils n'auraient pas eu à perdre cette humanité qui leur fait défaut. Je ne porte absolument pas dans mon coeur Coin et les autres. je préfère encore les gens du Capitole qui sont frivoles et inconscients. le fait de ne rien savoir les rend plus humains. Katniss s'en rend elle aussi compte d'ailleurs... Trop tard malheureusement, mais assez tôt aussi pour tout changer.

En parlant de Katniss, j'aurais tellement de chose à dire à son propos que je vais sûrement m'égarer. Nous la découvrons aux bords de la folie. Il est étrange et en même temps naturel de la voir dans cet état. Suzanne Collins arrive très bien à d'écrire cette folie qui la ronge. Katniss s'en trouve plus humaine, plus fragile, et je l'aime encore plus sous cet aspect vulnérable. On a envie de la protéger, de veiller sur elle. J'aurais préféré bien sûr qu'elle ne subisse pas tout cela... Il y a d'ailleurs beaucoup trop de souffrance qui l'entoure et ce tome ne se résume qu'à un flot continue et toujours plus cruel de malheur. Je ne pense pas qu'elle était obligée de subir tout cela. Les pertes qu'elle subit sont inacceptables à de nombreux moments. Certaines morts semblent même gratuites tant je me suis attachée aux compagnons de notre héroïne... C'est comme un acharnement perpétuel envers Katniss. Elle n'est plus que l'ombre d'elle-même d'ailleurs. Mais j'arrive à comprendre ce que Suzanne Collins a voulu nous faire passer. L'horreur simple et morbide de la guerre. le flot de souffrance. Et surtout l'injustice. Totale. Implacable.

Quant à Peeta... Je regrette de ne pas l'avoir vu plus souvent dans le roman et surtout sous le jour où nous l'avions découvert. Je n'ai pas aimé le voir dans cet état, j'ai même détesté cela. Et Katniss qui n'arrivait pas à aller vers lui, qui a mis tant de temps à se rendre compte du peu de chose qui lui aurait fallu pour le retrouver. Je lui en ai voulu pour cela. J'aurais aimé la voir agir différemment, même si je sais qu'elle n'était pas en mesure de le faire. Pour ma part, nous avons perdu le Peeta que j'aimais dans ce tome, et même la fin ne me donne pas l'impression de le retrouver. Il est certain que toute l'horreur qu'ils aient traversé ne pouvait que les changer, mais j'ai perdu espoir au tiers du roman. C'est cette sensation que je n'ai pas aimé. La brutalité de la mort de personnages que j'aimais, le fait de ne pas avoir droit à plus de moments de bonheur entre Katniss et Peeta, découvrir combien le pouvoir peut conduire à des actes impardonnables.

En un sens, ce tome est excellent car il montre parfaitement ce que voulait montrer l'auteur. Avec justesse, et toujours avec autant de suspens. Et malgré le fait que "La Révolte" soit un roman oppressant, j'ai tout de même apprécié les quelques lueurs d'espoir auxquelles nous avons eu droit. Haymitch se montrant paternel envers Peeta et Katniss, nous permettant de voir une facette plus chaleureuse de lui. Finnick et Annie, même si cela a été de courte durée. Johanna que je n'apprécie pas vraiment mais qui devient plus humaine. Beetee drôle dans son rôle de savant fou. Boggs pour avoir veillé sur Katniss...

Et j'en viens à me dire que j'ai préféré les "vrais" Hunger Games à ce tome qui est pourtant une libération. Je ne sais pas si c'est morbide ou pas... Préférer un roman traitant de ce jeu cruel plutôt que celui racontant une guerre horrible où mes héros ne sont au final que des pions que l'on s'amuse à sacrifier...
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