Citations sur Survivre au péril plastique (9)
Jeter les déchets dans les fleuves ou la mer sera encore longtemps la seule solution pour s'en débarrasser. Le fait n'est pas nouveau, c'est une pratique ancestrale. Mais avant le plastique, les déchets étaient organiques, et donc biodégradables. Aujourd'hui, c'est une autre histoire !
Les pollueurs ne sont pas sensibles à ces messages, car ils estiment normal qu'il y ait quelqu'un pour nettoyer derrière eux ou, tout simplement, car cela ne leur pose pas de problème que leur environnement soit souillé. Dans ces conditions, la génération des amendes semble être la dernière solution. [...] Qui continuera à jeter des détritus n'importe où, s'il lui en coûte 68 euros à chaque fois ?
Pour aller encore plus loin et diminuer le recours aux bouteilles d'eau, il faudrait avoir accès facilement à de l'eau du robinet hors foyer. Malheureusement, les fontaines d'eau potable sont désormais rares dans les lieux publics, où l'eau du robinet a laissé sa place à l'eau en bouteille. Or, la bouteille la plus respectueuse de l'environnement n'est pas celle qui est recyclée, mais celle qui n'est pas produite.
Les algues constituent une ressource prometteuse : selon l’ONU-eau, les bioplastiques produits à base de microalgues cultivées dans les eaux usées pourraient à moyen terme remplacer le plastique traditionnel, à des coûts moins élevés.
La modernité a agi comme un roi Midas un peu particulier qui, plutôt que de tout changer en or, se serait amusé à tout changer en plastique.
Bien que louables et utiles, les opérations de nettoyage n'en demeurent pas moins à double tranchant, car elles sensibilisent mais déculpabilisent à la fois. En effet, elles peuvent donner l'impression, pour les esprits les moins avisés, que quelqu'un sera toujours là pour nettoyer les déchets de ceux qui polluent. Mais l'immensité de la pollution ne se ramassera pas à coups de pelle et de bonne volonté ! Les opérations de nettoyage constituent un palliatif à court terme qui ne s'attaque pas aux causes réelles de la pollution.
La production de plastique explosé. En 2015, elle a atteint 381 millions de tonnes. Plus de la moitié du plastique produit depuis 1950 l'a en réalité été depuis les années 2000. La production en 2050 pourrait être quatre fois supérieure à celle d'aujourd'hui.
Malgré toute la bonne volonté du monde, les plastiques continueront malheureusement de polluer les océans dans les années à venir. Changer nos modes de consommation et de production de ces matériaux puis améliorer leur gestion en fin de vie demandera du temps. Seul soucis et non des moindres : les océans ne peuvent pas attendre.
À la fondation Ellen MacArthur, nous pensons que le plastique est un matériau qui restera important dans l'économie mondiale, car il apporte beaucoup de fonctionnalités à la société, en particulier pour préserver des produits périssables, alléger certains équipements, ainsi que dans le domaine de la santé. Ce qui est en revanche intolérable, c'est de continuer à en produire toujours plus, qu'il y ait un ratio défavorable entre ce qui est mis sur le marché et ce qui s'échappe dans l'environnement.