Au 18e siècle, la stagnation dont la peinture italienne n'épargne que l'école vénitienne qui conserve son renom grâce au brio de quelques-unes de ses oeuvres, l'Italie perd alors le rôle de phare qu'elle avait conservé depuis le 15e siècle dans l'art pictural européen.
Les maîtres qui dirigent le mouvement artistique à Rome et à Bologne essaient de prolonger la tradition du baroque tardif. L'esprit d'innovation qui fleurit alors à Venise provoquera une vive réaction chez les tenants de la tradition.
Toutes les mutations intervenues alors dans le génie pictural vénitien sont dues, en grande partie, à
Giambattista Tiepolo que l'on considère, de nos jours, comme une grande figure de la peinture européenne. D'un talent précoce, il peignit sa première oeuvre à dix-neuf ans. Sa carrière fut rapide.
En 1726, il exécuta sa première série de fresques à Udine ; puis, il travaille à Milan, Bergame, Venise...
En plus de son élégance,
Tiepolo déploie dans ses peintures narratives une virtuosité sans égale pour créer l'illusion de l'espace.
Bien qu'utilisant les secrets de l'art de Titien, Raphaël et Rubens, qu'il sut utiliser habilement, la qualité poétique et héroïque de ses oeuvres lui est absolument personnelle.
Quelques années avant sa mort, il part pour Madrid où le roi Charles III d'Espagne lui commande une fresque pour le plafond du palais royal, "l'Apothéose de l'Espagne", ce qui provoqua la jalousie et l'opposition de Mengs.
Il y terminer sa vie.
Excellent peintre, il a influencé Goya.