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Critique de fanfanouche24


Novembre 2022 / librairie du Musée d'Art Moderne- Relecture le 17 octobre 2023

**Fort intéressante synthèse de l'extraordinaire carrière de cet artiste singulier...

Lecture ancienne de novembre 2022 après avoir été admirer l'exposition qui était consacrée à cet artiste au MAM (**Musée d'Art Moderne)...Je rattrape ce retard, souhaitant offrir cette publication...à un ami de province, n'ayant pu voir cette rétrospective...

Publication introduite par une chronologie précieuse nous donnant les points de repères principaux d'une longue vie très fournie...

1886 : Naissance en Autriche

1910 à 1916: Kokoshka collabore comme illustrateur et rédacteur à l'influente revue berlinoise, der Sturm.

1912: Rencontre avec Alma Malher

1914-1916: combattant dans un régiment de dragons, il est blessé à deux reprises sur les fronts russe et italien

1934: Installation à Prague

1937: l' Exposition " Art dégénéré " qui circule en Allemagne et en Autriche comporte 9 peintures de Kokoshka

1947: Kokoshka prend la nationalité britannique

1953: Kokoshka fonde son école du Regard à Salsbourg

1975: Il reprend la nationalité autrichienne
1980: décède le 22 février, à Montreux, en Suisse

Publication abondamment illustrée qui met aussi à l'honneur les talents d'écrivain de Kokoshka...

"Artiste européen s'il en est, Oskar Kokoshka oppose au repli sur les valeurs nationales, qui prévaut durant l'entre-deux guerres, l'ouverture au monde; rescapé du conflit mondial, il s'attache désormais à révéler en peinture son éblouissement devant ce patrimoine commun qui a échappé à la destruction.Pris d'une frénésie de voyages, il renoue presque physiquement avec le vieux continent en se jouant des frontières. Au désastre de la Première Guerre mondiale, il substitue sa relation singulière à l'espace, avec l'idée que représenter le monde contribue à le pacifier.
À Dresde, à Londres, aussi bien qu'à Marseille, le peintre privilégie des sites qui associent systématiquement l'eau- La Tamise, l' Elbe ou la Méditerranée- au ciel, et l'histoire à la nature.Tels de véritables portraits urbains, ces paysages identifient toute ville à un être vivant à part entière. "

Portraitiste étonnant, j'ai également découvert et fortement apprécié ses paysages et
" tableaux urbains"...

J'achève ce billet par un extrait qui nous rappelle aussi que cet artiste a vécu la tragédie de deux guerres, et qu'il s'est battu à sa manière, avec son Art,Peinture, gravure et écriture... contre la barbarie...

"Les ténèbres qui s'abattent progressivement sur l'Europe au cours des années 1930 métamorphosent le peintre errant en émigré politique: en 1934, il rejoint la Tchécoslovaquie voisine. L'expansionnisme nazi en Europe centrale obligera cependant Kokoshka à se réfugier à Londres dès 1938.
Ce sentiment de menace conduit l'artiste à user de la peinture comme d'un " instrument de guerre", selon la formule de Picasso."





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