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Critique de Mayaa


Mayaa
19 septembre 2013
Immersion (totale) dans une famille anglaise, années 1950. le point de vue du petit Clifford, personnage principal, ouvre l'histoire. On est d'abord déstabilisé par ce langage enfantin (que l'auteur manie à merveille), cet esprit juvénile qui s'emmêle d'une pensée, d'un sujet à l'autre sans forcément qu'on puisse y voir de liens évidents. On passe à la mère, pour laquelle déjà cet amour pour son fils dérange presque, surtout lorsqu'elle le compare elle-même à celui, beaucoup moins puissant, qu'elle porte à sa fille Annette, et qu'elle se sent obligée de justifier de "Elle ressemble tellement à son père". le reste de la famille y passe également, le père, la soeur. Il faut lire de nombreuses pages d'affiliées pour comprendre ces changements de points de vue aussi nombreux que soudains, mais qui, on s'en rend compte plus tard, permet de comprendre les divers engrenages qui feront aboutir à un drame final. Et puis les enfants grandissent, les adultes vieillissent. Les points de vue internes permettent de comprendre les changements qui ont pu opérer durant l'ellipse. Seul Clifford reste plus ou moins le même, conservant cette innocence si émouvante de la première partie.
Sur pointe d'humour associée à des sujets qui fâchent (ce qui permet de les appréhender avec une légèreté à laquelle on n'aurait pas pensé), on découvre donc l'amour, le vrai, l'étrange, le maladif, celui qui fait se transformer des femmes soumises et innocentes en Vierges noires, celui qui détruit, mais aussi qui lie un frère et une soeur entre eux.
En somme un livre que je recommande vivement!
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