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Critique de Verdorie


Dans l'introduction, fort intéressante, l'anthologiste et rédacteur en chef de la (hélas) défunte revue "Ténèbres", Daniel Conrad, s'essaie à une définition de la dark fiction : "la dark fiction n'est pas un genre, mais bel et bien le catalyseur d'une émotion"...cette émotion s'appelle : malaise, peur, angoisse, phobie....

Bien que ces 27 nouvelles francophones sont dominés par la catégorie dite Fantastique, ce recueil recèle également des histoires d'angoisse intérieure, d'horreur sociale, des nouvelles noires, des récits à la frontière de l'étrange ou de la SF et de littérature générale.
C'était le projet de Conrad et on peut dire qu'il a joliment réussi le pari "audacieux" de faire voisiner auteurs "de genre" avec écrivains de la littérature générale.

Ce ne sont pourtant pas ces derniers (Darrieussecq, Ravalec, Winckler...) qui offrent les meilleurs textes.
Qui a osé penser tout haut :"Mwouai, elle n'est pas objective, là !?"
Une lecture personnelle n'est, par définition, jamais objective...encore moins quand il s'agit de s'abandonner à un sentiment aussi intime que l'effroi.

Ainsi donc, les textes qui, entre minuit et la vingt-cinquième heure, m'ont fait (délicieusement) frémir le plus, sont de Béatrice Nicodème (sur la possession vampirique), de Stéphanie Benson (sur la folie ordinaire), de Jérôme Leroy (une satire sur le capitalisme libéral)...Jean-Jacques Nguyen (de la pure SF), Anne Duguël (une nouvelle gore), Jean-Daniel Breque (la cruauté familiale), Florence Bouhier, Michel Pagel...et surtout "La petite fille qui bâtissait des villes" d'Olivier Ka : une cruelle et belle histoire sur la négation de la mort du père...

(Livre lu en 2001...à relire absolument !)
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