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Critique de madamelafee


Les conditions de vie au début du XXème siècle dans les docks, les vasières et le coron sont très dures pour les femmes et les enfants. La misère matérielle et morale de ces hommes et de ces femmes est un thème récurrent chez Catherine Cookson. Comment ne pas faire un rapprochement avec Zola et son Germinal : "Les enfants poussaient sur la misère comme les champignons sur le fumier".
A 18 ans Kate Hannigan va avoir un enfant dans une toute petite chambre sordide et glaciale où règne la vacuité de l'existence. Pas un souffle d'amour autour de Kate. Elle souffre ; le Dr Rodney est près d'elle et fait de son mieux pour alléger les douleurs de l'enfantement. On devine dès le début de notre lecture qu'une passion ardente va naître et va consumer ces deux êtres qui se ressemblent.
C'est un livre rempli de passion où la tendresse et la fragilité des uns apparaîtront d'autant mieux qu'éclatent en même temps la violence, la laideur et la cruauté des autres.
La religion dans tout cela ? On ressent bien chez Catherine Cookson que la peur de l'enfer et les offices forcés ont marqué sa petite enfance. le thème est récurrent et omniprésent dans le coeur de ces hommes et de ces femmes du début du XXème siècle. Ces peurs étant distillées par de mauvais prêtres qui se sont bien éloignés de la miséricorde de Dieu.
De plus, l'auteure sait très bien restituer l'ébriété de la vie et ses vertiges, les pépiements des âmes blessées, la révolte des coeurs purs comme celui de Kate qui toute sa vie essayera de briser ses chaînes.
Avec ce récit, Catherine Cookson me laisse une empreinte que je garderai au fond de moi-même notamment par une phrase que j'ai relevée et qui a retenu toute mon attention de lectrice : Dieu dit à Kate dans son for intérieur : "Je t'ai donné une vie et une conscience avec laquelle tenir ton gouvernail. Que tu parviennes à destination grâce à la religion catholique, protestante ou autre croyance, du moment que tu sais que je suis le bateau, c'est la seule chose qui importe" "Elle savait qu'Il comprenait tout..." elle lui a fait confiance.
Tout au long de cette histoire Kate va subir la haine implacable des autres femmes ainsi que la violence des hommes et le mépris des nantis. Elle tient la barre, elle ne coule pas, le bateau l'emmène à l'endroit où il doit la conduire malgré les aléas de la vie. Kate a toujours eu confiance.. La barque lui répond avec une force et une efficacité inouïe. Pour moi c'est de la grande littérature avec un beau message universelle, l'Amour peut tout.
Je remercie donc chaleureusement Masse Critique pour l'envoi de ce livre qui fut une belle découverte. Je vais poursuivre avec "l'impossible amour de Katie Mulholland".
Merci à Babelio et aux Edititons Charleston de rééditer ce texte pour notre plus grand plaisir de lire.











Lien : https://wordpress.com/view/l..
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