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Critique de camati


Cet album jeunesse présente deux points originaux : tout d'abord, le texte résulte de la complicité de deux autrices, mère et fille, Caroline et Hortense, mais l'on ne sait pas qui a fait quoi. Ensuite, les illustrations ,l'oeuvre de Ben.Bert , sont d'un style que l'on trouve plus fréquemment pour les adultes.
Le thème parlera sûrement aux jeunes enfants dont la séparation d'avec leurs parents est difficile, à l'école maternelle surtout. Hortimini, l'héroine, est plus âgée ; si l'on se fie aux illustrations, elle doit être à l'école primaire.
Je suis toujours un peu gênée lorsque les enseignants apparaissent sous un jour déplaisant dans les histoires car je crains une influence négative sur le rapport à l'école. En effet, dès la seconde page, même si la petite fille dit qu'il y a trop de bruit en classe (causé par les enfants), la maîtresse est affublée de deux défauts majeurs : elle porte l'ennui sur son nom-même (Madame Sélennuit) et son manque de sourire, ce qui fait qu'Hortimini a besoin d'être réconfortée.
Lui vient alors l'idée non pas d'emporter son doudou comme tout un chacun, mais d'emporter les bisous de sa maman. Pour ce faire, cette dernière remplit une enveloppe de baisers qu'Hortimini glisse dans son cartable. le lendemain, la fillette s'ennuyant ferme à l'école (eh oui, encore !!), elle ouvre l'enveloppe pour égayer sa journée. Mais voilà, les bisous font ce qu'ils veulent et se posent absolument partout, notamment sur les joues de la maîtresse. Celle-ci retrouve alors le sourire et les enfants rient à gorge déployée.
Satisfaite de cette expérience, Hortimini veut la pousser un peu plus loin : et si, au lieu de bisous, elle glissait des mots, toutes sortes de mots, dans son enveloppe ? Chaque catégorie de mots va alors déclencher une cascade d'effets contagieux et indésirés. L'école devient alors un lieu de franche rigolade jusqu'à ce que …
Finalement, l'école et la maîtresse (devenue plus souriante, elle conserve néanmoins son nom peu flatteur) ne sont pas si désagréables que cela. Et peut-être vaut-il mieux que l'école et la maison soient deux espaces, deux mondes séparés, non ? C'est une bonne chose que la petite fille s'en rende compte par elle-même ; on aurait pu s'attendre à ce que la maman aille dans ce sens-là aussi. Personnellement, j'ajouterais que l'école est sûrement un lieu pour grandir…
Cette lecture n'a pas été un coup de foudre, mais j'ai trouvé l'idée de départ intéressante. D'ailleurs, je remercie Babelio et les Editions Thot de m'avoir fait parvenir cet ouvrage.
J'imagine que le duo (et l'illustrateur) va poursuivre l'aventure, vu que deux titres apparaissent sur la couverture : les Péripéties d'Hortimini, en gros et en rouge, puis en noir et en plus petit Les enveloppes magiques, ce qui pourrait bien être le premier opus de la série.
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