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Critique de beatriceferon


Le nouveau rêve d'Alexandra prend tournure. le restaurant « La Chartreuse » qu'elle a ouvert sur l'île du domaine « Le Chêne courbe » est magnifique. L'équipe qu'elle a engagée est composée de professionnels d'exception. Mais l'ambiance est orageuse. le chef et son second sont à couteaux tirés. C'est sûr, ces deux là ne peuvent pas se supporter. Il faudra que l'un des deux cède la place.
Résumer ce volume n'est pas chose aisée, car il n'y a pas vraiment d'histoire à proprement parler. Ce deuxième épisode expose les soucis rencontrés par Alexandra pour faire démarrer son nouveau projet. On se demande comment elle peut tenir le coup. A mon avis, elle a quarante-huit heures dans sa journée et ne dort jamais, car le domaine viticole l'occupe déjà à temps plein, et la gestion de l'hôtel est loin d'être évidente. On la voit faisant un bilan. Elle déclare : « Pour le moment, c'est calamiteux. On perd de l'argent tous les mois... On ne remplit pas les chambres d'hôtes. » Elle doit recevoir un client important, susceptible de lui attirer du monde. le problème, c'est que ce type est tout proprement imbuvable : la traversée en bateau lui paraît une perte de temps, le paysage arboré et verdoyant, il le qualifie de « cambrousse » et, puisqu'il n'a jamais entendu parler du chef, il le considère comme étant de piètre qualité.
Beaucoup de choses m'ont choquée dans cet album : les personnages sont antipathiques. Thomas Compagnon, le chef, n'est jamais content de rien. Il passe son temps à crier, si fort qu'il fait fuir les clients, il se bat avec tout le monde. Il a perdu sa place dans un autre établissement parce qu'il « a échangé des coups avec la moitié de l'équipe » et, lorsqu'un convive, particulièrement odieux, il faut bien l'avouer, émet une critique, il gère le problème d'une façon ahurissante (c'est très comique pour nous, lecteurs, mais je n'aurais pas voulu assister à une scène pareille dans la réalité!) Quant à Nathalie, le second, qui voudrait « être calife à la place du calife », ses façons d'agir sont tout proprement scandaleuses. On dirait que François prend un plaisir masochiste à s'acoquiner avec des femmes sans coeur et sans morale qui s'amusent à le faire souffrir et à détruire tout ce qui les entoure.
Je n'ai pas aimé la défense de traditions odieuses à laquelle se livrent Alexandra et Thomas qui déclare : « les écolos se trompent de combat... L'ortolan est un plaisir simple pour les gens des campagnes ». Ça me dégoûte. Comment peut-on traquer et manger un petit oiseau ? D'autant qu'il est en voie d'extinction. Moi, je préfère les regarder voler gaiement dans mon jardin et les écouter chanter de tout leur coeur.
Je n'ai pas aimé l'intransigeance de Thomas qui se met en colère parce que Nathalie a apporté une touche personnelle à ses plats traditionnels : j'adore la tarte au citron meringuée, mais il ne me déplairait pas de goûter la variante qu'elle propose : « un petit crumble de pâte sablée pour le croustillant... la crème citron en quenelle pour le fondant... et pour le moelleux, la mousse de citron avec des morceaux de meringue chaude. »
Les couleurs sont très sombres. de nombreuses scènes ont lieu la nuit. Elles sont à l'image du climat tendu qui règne à « La Chartreuse ». Quant aux visages grimaçants, bouches pleines de dents et yeux exorbités et tout blancs, ils se retrouvent une page sur deux. C'est fatigant à la fin.
Ce deuxième tome ne m'a pas vraiment convaincue. Je ne sais pas si je poursuivrai la série.
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