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Critique de PrettyYoungCat


J'aime les livres qui bousculent un peu les tabous, comme par exemple l'attachement d'une mère à son enfant qui ne va pas toujours de soi. C'est intéressant d'essayer de comprendre ce désarroi pour une mère de ne pas parvenir à aimer d'emblée. D'appréhender sa culpabilité de ne pas avoir la maternité innée. C'est ce sujet qu'aborde Un loup quelque part, mais pas seulement. Il vient mettre à jour que des secrets de famille peuvent être à l'origine de certains blocages. Toutefois quand ils paralysent l'amour au point de devenir maltraitante envers son enfant, un malaise se crée en nous. D'autant que pire qu'un rejet, l'enfant devient objet de répulsion, comparé à un cafard comme dans La métamorphose de Kafka... Et ce dégoût nait de l'apparence de Alban, son bébé, dont la peau devient noire... Ce qui rend peut être le propos encore plus dérangeant.

C'est donc une lecture pour ma part tout en paradoxe. Ce qui m'a tenue en haleine c'est naturellement d'avoir le fin mot de l'histoire : allait-elle se terminer par un drame, ou les noeuds tortueux et souffrants du rejet allaient-ils trouver une issue vers l'amour ?
Même si j'aurais aimé une psychologie davantage creusée, j'ai aimé ce livre malgré le malaise qu'il suscite.

L'écriture de l'auteure est fluide et agréable, si ce n'est, pour ma part, les moments où elle use et abuse de rimes dans ses phrases. le but est certainement d'y apporter une rythmique, une mélodie mélancolique. Mais cet effet trop artificiel m'a personnellement dérangée.

Une "lecture coup de poing" (comme l'indiquait la pastille sur la jaquette) dont on ressort marqué(e).
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