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Critique de Odlag


Je vous l'avoue tout de suite : j'ai abandonné ce roman au bout de 250 pages (le livre en compte environ 570). Tout simplement parce que, quand arrivée à ce stade, je n'arrive toujours pas à entrer dans l'histoire et à apprécier le livre, je me dis que ça ne sert peut-être à rien de me forcer. En général je pousse quand même ma lecture pour arriver à la fin (qui parfois peut me surprendre agréablement), car je déteste abandonner un roman en cours de route. le problème pour celui-ci, c'est que je l'ai reçu avec un mois de retard et que, ayant d'autres engagements de lectures, je ne pouvais pas me permettre de passer un mois sur ce livre. du coup je m'abstiens de le noter, mais je vais quand même expliquer ce que j'en ai pensé, pourquoi je n'ai pas du tout accroché.

L'histoire en elle-même est intéressante : en l'an 4 avant J.-C., la mort du roi d'Israël, Hérode le Grand, est le point de départ de nombreux conflits, car ses fils se disputent le trône, le peuple juif refuse qu'un nouveau tyran règne sur eux, et l'empereur Auguste doit décider ce qu'il doit advenir de ce trône d'Israël tout en prenant en compte la complexité de ce peuple. Apparaît alors Jésus de Nazareth, jeune prédicateur qui, par ses sermons, va tout remettre en question, ce qui va faire de lui l'ennemi des puissants.
En gros ce livre est censé raconter “Israël au temps d'Hérode, de Ponce Pilate et de Jésus de Nazareth” (bandeau de l'éditeur). Un beau programme, mais peut-être trop gros pour un seul roman.

Tout d'abord, le livre est très dense. Lire un roman de plus de 500 pages ne me dérange pas, encore faut-il que les auteurs (ici il y en a deux) parviennent à m'entraîner dans leur histoire. Or ici ce n'est pas le cas. J'ai davantage eu l'impression de lire une sorte de docufiction qu'un roman historique. L'écriture est beaucoup trop froide : à aucun moment je n'ai réussi à vraiment m'intéresser aux événements, ni à m'attacher aux personnages. Les scènes de batailles, qui auraient pu donner un rythme plus épique au roman, m'ont laissées de marbre. Les personnages sont trop nombreux et les auteurs ne se fixent vraiment sur aucun : du coup aucun n'est suffisamment développé. le seul chapitre qui m'ait vraiment intéressée, c'est lorsque l'histoire s'est justement fixée sur deux personnages et leur relation : durant tout un chapitre, on a eu leur histoire (sans qu'elle soit parasitée par toutes les autres histoires autour), ce qui m'a permis de m'intéresser un peu plus à ces deux personnages. le reste du temps, tout est mélangé au sein d'un même chapitre, ce qui rend la lecture hachée et, par conséquent, fastidieuse. D'autant plus que, selon moi, les auteurs ont voulu être trop précis : il y a beaucoup trop d'éléments, trop d'informations juxtaposées sans vraiment de transition et avec une certaine redondance dans le schéma narratif, ce qui m'a fait sauter des paragraphes ou simplement refermer le livre à plusieurs reprises. C'est un peu comme si les auteurs avaient voulu transformer un documentaire en roman sans vraiment y parvenir. Ce que je trouve fort regrettable étant donné que le sujet m'intéressait beaucoup. Mais si j'avais voulu lire un documentaire, j'en aurais pris un, je n'aurais pas choisi un roman.

Ceci est un avis basé sur les 250 premières pages du roman, je le rappelle. J'ai lu une critique disant que le livre devenait lisible au bout de 300 pages, je n'ai pas eu la patience ni le temps d'aller jusque-là. Peut-être en retenterai-je la lecture d'ici quelques mois, lorsque j'aurai plus de temps à y consacrer. Ou peut-être pas. Après tout, quand un lecteur abandonne la lecture d'un livre, c'est tout aussi significatif que lorsqu'il passe toute une nuit sur un livre sans avoir vu le temps passer tellement celui-ci l'a passionné.
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