Saulnier et la petite morte

Catherine Coss nous offre ici un roman policier tout à fait honorable. Saulnier a quelques années de métier, la vie ne lui a pas fait de cadeaux… de quoi le blaser de la vie et le désabuser. Il voit tout en noir et plus rien ne l'étonne. Et pourtant… Un matin comme les autres, on lui assigne une nouvelle enquête : une jeune femme retrouvée morte assassinée à coups de couteau et de revolver. Une enquête en apparence banale, mais qui va prendre un tournant tout à fait inattendu lorsque le fantôme de la morte tente de rentrer en contact avec le lieutenant.

J'ai beaucoup aimé le côté fantastique, la présence du fantôme est un vrai plus. Même si je n'ai pas été convaincue par le mode de communication qu'utilisent Saulnier et la Petite Morte. Je n'ai pas réussi à réellement y croire. Par contre, j'ai beaucoup apprécié le personnage de Saulnier. Au début, c'est quelqu'un d'assez pessimiste, qui ne voit que le mauvais côté des choses… et en même temps, ses remarques sont pertinentes, le regard qu'il porte sur le monde est très réaliste. Puis au fil de l'enquête, il change, il s'ouvre, revit et s'épanouit. Cette évolution du personnage est très belle à voir et bien amenée.

D'ailleurs, c'est assez paradoxal : l'enquête occupe une grande place et pourtant, j'ai eu l'impression que le roman était plutôt centré sur Saulnier et son évolution. Ainsi, l'intrigue policière semble passer au second plan… Elle avance à son propre rythme, jusqu'au dénouement final. On la dirait presque indépendante.

En conclusion, un roman policier qui s'attarde plus sur la psychologie du personnage principal que sur l'enquête policière en elle-même. La touche de fantastique est une bonne idée et rajoute un petit plus.
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