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Critique de KrisPy


Une bien étrange histoire que ce manga à la française... Car c'est de cela qu'il s'agit, est-il précisé par l'éditeur, pas d'une bande-dessinée ni d'un roman graphique, mais un manga à la française demandée par les producteurs de mangas japonais à un dessinateur français, Nicolas de Quercy, dans l'idée d'une plus juste équité dans le marché des mangas, qui en France proviennent essentiellement du Japon.
Tenant compte du cahier des charges incombant à la construction d'un manga, ainsi que des critères culturels inhérents à ce genre d'exercice, Nicolas de Quercy intègre et mêle dans son histoire des mafieux genre Yakusas, des fantômes inspirés de la mythologie Shinto, des animaux et des humains.
La république du catch fût tout d'abord diffusée en épisodes mensuels au Japon, avant de se voir publiée en livre en version française.
Mais de quoi ça parle sinon...?
Dans une mégapole ressemblant à un mélange de Paris, New-York et Tokyo, Mario, petit bonhomme timide à lunettes, tient un magasin de pianos que lui a légué son père. C'est un amoureux de la musique, même s'il n'y connait rien... C'est un manchot silencieux mais qui joue du piano comme un dieu qui lui tient compagnie.
Mario est issu d'une famille de mafieux, ses frères sont des truands, mais lui, ne se mêle pas de leurs histoires. Mario est amoureux de Bérénice, catcheuse vedette de La République du Catch, cet endroit magique où des hommes et femmes puissants et masqués, dans leurs habits de lumière, luttent pour accéder au titre suprême de Champion de la RDC, et qui, accessoirement, font partie de l'armée de sbires des mafieux.
Mais Mario est trop faible et chétif, et la belle se rit de lui. Elle demeure insensible au charme de la musique, qui réveille même en elle des instincts violents, elle en vient à attaquer le manchot musicien...
Et puis il y a Enzo, le fils prodige du frère de Mario, un bébé génie du mal... C'est lui qui commande les troupes de truands et son armée de catcheurs. Et c'est sur son ordre que Mario tombe dans un traquenard visant à l'éliminer pour lui voler son magasin de pianos afin d'en faire une salle de jeux.
Mais Mario se sort de ce piège machiavélique avec l'aide de fantômes... et du manchot musicien dont la musique fait rouler les pianos...
S'en suit une lutte sanglante entre les fantômes et les catcheurs, qui reculent enfin, laissant à Mario un magasin dévasté.
Mario et Enzo n'ont pas fini de régler leurs comptes... et Bérénice va avoir un rôle déterminant, dont on ne connaitra l'issu que dans le second tome.
Malgré quelques longueurs au début (pas moins d'une vingtaine de pages pour une seule poursuite entre 2 personnages...), cette histoire a fini par me plaire. Je ne suis pas complètement fan du style de Nicolas de Quercy, un je ne sais quoi dans le dessin qui me dérange, peut-être le côté un peu brouillon, un peu surchargé parfois, et la couleur vraiment jaunâtre d'arrière plan des pages rendent une impression glauque qu'il n'était peut-être pas nécessaire de souligner ainsi.
Je tiens à remercier Babelio pour ses opérations Masses Critiques, ainsi que l’équipe de l’opération PolarSNCF pour ce livre qui m’est parvenu enfin après 2 mois d’attente… (j’ai eu droit à un exemplaire d’occasion, ayant déjà été lu, mais c’est mieux que rien ! et puis c'est bien un livre qui voyage... :)) et c'est normal qu'il arrive en retard, c'est la SNCF !
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