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Critique de trust_me


Un gigantesque trip sous acide, voila à quoi me fait penser Bianca. Cette intégrale regroupe l'ensemble de ses voyages oniriques. Pensionnaire dans une institution pour jeunes filles, Bianca plonge chaque nuit après s'être endormie dans un monde où elle passe son temps à se faire attacher, fouetter, caresser, déshabiller ou trainer en laisse. Bianca la soumise est souvent à quatre pattes, Bianca la mutique est une proie entre les mains de celles et ceux qui usent et abusent de son corps, mais Bianca la docile ne serait-elle pas, au final, celle qui mène la danse ?

Guido Crepax a commencé sa carrière en illustrant des pochettes de disques de jazz. Son récit ressemble à une grande impro musicale aussi spontanée qu'incontrôlable laissant l'imaginaire prendre le pouvoir. Sorti en 1970, le premier album de Bianca a tout du délire psychédélique mâtiné de sadomasochisme et saupoudré d'une belle dose de saphisme.

Autant l'avouer, je n'ai pas vraiment compris le but de ce délire. Bon, ok, je n'y ai même rien pigé du tout. Mais on s'en fiche. Car l'essentiel est ailleurs. Dans le noir et blanc élégant et ultra sophistiqué d'un maître de la bande dessinée érotique mais aussi et surtout dans la plastique d'une héroïne à la classe folle. Bianca aimante les regards, elle est le seul et unique centre d'attention, tout ce qui gravite autour d'elle n'est qu'accessoire, tant les personnages secondaires que les décors et l'histoire elle-même.

Loin d'une pornographie gratuitement bestiale, Crepax privilégie la suggestion et l'esthétique, menant sa barque en toute liberté pour créer un univers délicieusement sulfureux. Culte et incontournable pour les amateurs du genre.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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