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Critique de fnitter


1557, une année charnière où St-Quentin succombera sous les assauts des Espagnols, mais non sans un siège et une résistance héroïque.
1557 et suivantes, des années qui verront des amours naissantes, des amours contrariées, perdues et retrouvées.
Le tout sur un fond historique non dénué d'intérêt.

Des chapitres courts de présentation, un style simple où transparaît une certaine joie de vivre, une certaine insouciance, malgré les drames personnels. L'obscurantisme religieux qui rythmait la vie du moyen-âge semble avoir pris fin ( à part le cramage de quelques protestants, à peine évoqué). Ainsi commence le récit.

Parfois une leçon d'Histoire, quelques fois une impression de retranscription d'un récit d'époque. Des mots délicieusement désuets, employés à bon escient. On est bien dans le ton et l'époque, on attend, on savoure.

Puis tout s'accélère. le siège de St-Quentin est inévitable et rien ne nous sera épargné. Bravoure, lâcheté,  viols, meurtres, pillages. On se retrouve dans un récit que D. Gemmel n'aurait pas renié avec force de descriptions de la préparation de la bataille (et peut-être même un clin d'oeil avec le personnage très secondaire de Taillefol). Un souffle épique balaie les pages qui se lisent à un rythme effréné. La romance naissante entre Anne et Guillaume se fond à merveille dans le récit.

Et patatras. A peine 140 pages lues et le soufflet retombe, que dis-je s'écrase de toute la hauteur à laquelle il était monté, explose en plein vol.

L'Histoire prend la pas sur l'histoire et elle est inintéressante au possible. Anne, une héroïne fière et forte à qui la vie n'a pas fait de cadeau mais qui a toujours su rebondir, devient une loque transie caricaturale indigne du personnage que l'auteur lui avait construit dans la première partie.

L'intrigue est inexistante ou pour le moins anémique et sans réel intérêt.  60 pages d'un gros flottement.

Le récit reprend un peu du poil de la bête sur la fin, mais le coeur n'y est plus et l'anecdotique reprise de Calais, après deux siècles d'occupation anglaise ne suffit pas à relancer la machine.

Je conçois qu'il peut être difficile de concilier réalité historique et souffle épique, exactitude avec rythme et suspense, mais ce n'est pas pour rien que les auteurs usent et abusent du flashback. Des temps calmes, mais pour éviter de casser la dynamique globale du récit. Ce que M. Croset n'a pas réussi à faire.
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