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Critique de bobfutur


Les amateurs de soucoupes-volantes vont être contents, en voilà un, d'OLNI, un vrai.
L'éditeur albigeois, Passage du Nord-Ouest, est encore à saluer (si la littérature hispanophone contemporaine vous intéresse, plongez !), et ce livre a même donné lieu à une sortie poche, chez Points, montrant qu'il a trouvé ses lecteurs malgré ses atours formels cryptiques… Jugez plutôt : Son auteur, espagnol se prétendant seulement le traducteur d'un rare texte d'un pseudo-ecrivain-artiste branchouille américain, S. K. Caplan, inventé, servant de narrateur d'une oeuvre où tout va se mélanger, sans que le goût en devienne uniforme.

On est en Corée pendant sa guerre « civile » des années 50. Nous allons suivre deux personnages que tout oppose à part leur amitié, jusqu'à ce que leurs histoires se séparent, matérialisant par la même le personnage du narrateur, Qwerty Caplan, officier traducteur obsédé par sa machine à écrire…

Poupée-russe sur chaise-musicale, cette construction ne vient pas troubler de scories l'onirisme permanent du texte. On arpente tout ces récits sans que ce parti pris formel n'entre totalement en ligne de compte, jusqu'à l'ultime partie, où tout se réunit, où les personnages s'extirpent du cadre des pages et de l'histoire, où l'on tente de rencontrer l'universel en chacun de nous.

Très bel objet appelant à d'autres lectures. Sous couvert de « l'avant-garde », et d'une fascination pour l'oeuvre d'Edgar Allan Poe, une pudique déclaration d'amour à la littérature, comme remède à la douleur.
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