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Critique de gill


"145, Wall-Street" est tiré d'une pièce américaine de George S. Brooks et de Walter B. Lister. Elle a été adaptée en français par Ève Curie dont les parents sont également illustres.
Les auteurs ont voulu écrire une oeuvre satirique contre la finance américaine. La pièce est pittoresque. Elle accroche l'intérêt.
Il y aurait sur ce thème, encore aujourd'hui, plus d'une pièce à écrire sans sortir de France. Mais la vie de l'autre côté de l'océan était, déjà en 1933, plus libre, plus accidentée que sur le vieux continent.
Un auteur dramatique américain tient là de précieuses ressources pour un théâtre d'action.
La pièce est composée de trois éléments qui s'enchevêtrent : une histoire d'amour, le tableau, un peu simplifié, des dessous politiques d'une campagne financière et, enfin, la peinture pleine de couleur d'une révolution mexicaine.
La pièce est amusante, intéressante. Elle contient une attaque très vigoureuse contre la guerre et contre le monde économique moderne. Pourtant, la satire, à aucun moment, ne tourne au sermon politique. le titre de la pièce s'accompagne, sur le texte original, de ces mots : " Un drame et une fiction pour les patriotes".
"145, Wall-Street" dénonce le crime de certains hommes de bourse, qui n'hésitent pas à jeter un peuple sur un autre pour réaliser des bénéfices doublement monstrueux. Les "exploits" de ces flibustiers de la finance yankee animent ces tableaux mouvementés qui prennent par instants une perspective singulière lorsque les jeux de Wall-Street, dans leur indécence, déclenchent la mobilisation et le massacre après avoir réveillé l'honneur guerrier et le prestige national.
"Elle n'est pas invraisemblable" déclare, à l'époque André Bellessort dans le "journal des Débats".
Cette pièce reprend, aujourd'hui où tout n'est question que de hausse et de baisse, une nouvelle actualité et revient, grâce à son style et à son humour, au goût du jour.
A la création de la pièce, mêlant gâtisme, astuce et hypocrisie, Michel Simon y campait un Martin Henderson salué, unanimement, par toute la critique.
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