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Critique de lilicrapota


Tout d'abord, je suis allée jeter un oeil sur le site de "bouquineo.fr", que je ne connaissais pas, et qui est l'e-librairie des chemins de traverse ; j'ai apprécié la constance de leurs couvertures, cette présentation recherchée où d'un seul coup d'oeil, le lecteur peut se faire une idée de ce qui s'offre à lui.
Thématiquement, "le poids de la brindille" s'inscrit donc dans la catégorie "nouvelles" en haut à gauche (ok) et dans la collection "désirs" en haut à droite (là, je suis un peu moins d'accord...).
Mais venons-en au fait : le poids de la brindille, c'est comme une plaquette de chocolat qu'on a longtemps attendue, qu'on ouvre un soir en se disant qu'on n'en laissera pas une miette... au début, c'est du bonheur total, l'extase, et puis on s'habitue, et puis on se lasse, et on finit passablement écoeuré :-(
Je me suis tout d'abord laissée séduire par cette écriture simple et fluide, et surtout par ce qu'elle contenait : beaucoup de poésie, un rapport à la nature fait d'échanges et de signes, une simplicité explicite dans le va-et-vient du quotidien... Ces scènes de vie, ces nouvelles qui sont plutôt comme des toiles, des portraits, des descriptions d'une peinture dont on se plairait à imaginer l'instant juste avant, l'instant juste après, bref, au début cela m'a plu. Mais assez vite, le style devient lassant : d'abord à cause d'une mise en scène typographique insupportable : changements de police à brûle pourpoint sans aucune raison (enfin, je ne l'ai pas comprise en tout cas!!!!) et qui m'a même empêchée de lire jusqu'au bout les lettres à son père de la fin du bouquin ; ensuite, un art de la nouvelle non maîtrisé (les chutes ne révèlent rien, à part une, celle du chien au bureau de tabac); pour finir, une similitude prégnante (cela peut être une qualité!) qui habite chaque page, chaque personnage. L'autobiographie point, puis envahit tout : cela doit être très émouvant pour les amis et proches de l'auteur de lire ces confidences.... mais pour le lecteur lambda, cela ressemble plus à une écriture cathartique qui n'a rien à faire là, un journal intime qu'on expose, une solitude qu'on prend en pitié. Cela fait plusieurs fois que je lis des choses sur des enfants qui écrivent sur la mort de leurs parents pour s'en libérer, et définitivement, il n'y a pas 36 façons de le faire : soit on chougne dans son coin et on écrit sa peine et son chagrin (c'est le cas ici), soit on écrit le plus possible pour ne pas perdre tous ces souvenirs (Jardin), soit on transforme, on transfigure pour faire son deuil (Mathieu).
Un peu déçue donc... le titre était prometteur, le style n'est pas inintéressant, mais l'écriture est encore, je crois, très immature. Merci à masse critique de m'avoir fait découvrir cette auteur et ces éditions en tout cas!
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