Tripoli est une de ces bd qui m'a le plus marqué dans le sens qu'elle m'apprend véritablement un aspect de l'Histoire américaine totalement méconnue. Jefferson est alors le premier président de la jeune nation américaine. Les navires qui sont de passage dans la Méditerranée doivent alors verser un tribut contre protection à des gouverneurs véreux mis en place par les sultans.
En 1801, l'Etat barbaresque et pirate de
Tripoli est dirigé par un homme qui n'a pas hésité à assassiner son frère pour prendre le pouvoir et contraindre l'ainé en exil. Il en veut toujours plus avec un zest de fanatisme et d'intolérance. Il n'a que faire du traité de paix signé avec les Etats-Unis. Il n'hésite pas à attaquer l'un de leur navire de guerre et emprisonner les 200 marines pour les réduire en esclavage.
J'avoue avoir été bluffé par le style de cet auteur qui a su mener jusqu'au bout sa réflexion sur ce qui a influencé la diplomatie américaine. Tout est bien savamment dosé. le récit a été passionnant de bout en bout et les personnages assez charismatiques. Rien à réduire concernant un décor dépaysant.
On ressort incontestablement de cette lecture avec un autre regard car la fin est plutôt marquante. On se dit également que
Tripoli est une cité qui a plutôt bien réussit aux différents dictateurs qui se sont succédés. Entre trahison, piraterie, esclavage et guerre, les faits marquants ne manquent pas dans cette histoire militaire américaine. Il est plus qu'intéressant de découvrir le premier fait d'armes des Etats-Unis en dehors de leur territoire. Cela ne sera guère glorieux malgré la victoire. Qui a dit malheur aux vaincus ?
Commenter  J’apprécie         60