Ce livre est pour moi une catastrophe magistrale, et quand je dis ça, je pèse mes mots. Outre l'écriture, que je ne trouve ni fluide, ni bonne, l'auteur avance des thèmes (et certains très graves) en les survolant et en les traitant à la légère.
J'ai trouvé d'emblée l'écriture scolaire et insipide (les dialogues sont plats, l'auteur ne sait pas insuffler les émotions et use des points d'exclamation parfois sans réelle utilité) et les personnages clichés et caricaturaux.
Les personnages sont sans profondeur et bourrés de clichés : Wyatt est le cliché même du sportif accompli, arrogant et hautain. Il se décrit lui-même comme un dieu du sport et le meilleur de son club sans jamais se remettre en question. Il vit sa sexualité en se cachant et couchant avec son « plan cul ». Il en parle une demi-douzaine de fois sans que l'on n'apprenne jamais son prénom. Ça annonce la couleur quand même. Si ce n'est pas un homme mauvais, il manque profondément de relief, d'aspérité. Il apparaît comme un gamin trop gâté et imbu de lui-même et… rien d'autre malheureusement.
- JESSY - quant à lui apparaît comme un mannequin aux yeux de Wyatt, ses yeux sont d'un bleu si magnifique, et son corps est si finement ciselé… Voilà l'essentiel des premiers chapitres : l'auteur nous rabâche à quel point ils se trouvent beaux mutuellement. Aucune alchimie, pas de phase de séduction, on ne voit rien. Ils se rencontrent au premier chapitre, ils se trouvent beaux, ont un rdv puis deux et voilà, l'affaire est conclue.
Ne parlons pas de l'improbable activité professionnelle de April et Tom, tellement acadabrantesque que ça en est drôle !
Mais le pire arrive au 2/3 du livre : un nouveau thème qui sort d'on ne sait où. On apprend que Jessy, qu'on sait avoir eu une relation et rupture difficile un an auparavant, a été victime de manipulation psychologique, de sévices et de viols conjugal durant deux ans. Quid de ses traumatismes physiques et psychologiques ? Il a subi l'enfer pendant deux ans, a dû s'enfuir, quitter son travail, son appartement, sa vie et pourtant rien ne parait. Il se remet en couple facilement, sans aucune peur, ni au sujet des hommes, ni au sujet du sexe. Il n'a aucun problème de confiance. Il n'a suivi aucune thérapie. C'est à se demander si l'auteur connait les ravages que peuvent causer une emprise psychologique et des sévices physiques. J'ai été scandalisée du traitement à la légère de ce thème gravissime.
Enfin, comme trop souvent avec Juno, la correction est hasardeuse (mots manquants, fautes d'accord, erreurs dans l'utilisation des pronoms...).
Une grosse déception pour moi qui adore les romances sportives. Je passerais mon chemin pour la suite de la saga.
Commenter  J’apprécie         20