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Critique de GeorgesSmiley


On a tous un écrivain fétiche auquel on trouve toutes les vertus en pardonnant tous les travers. Pour John, le Danois, c'est Hemingway qui remporte la palme. Alors, lorsqu'on est veuf et dépressif, pourquoi ne pas tenter de partir sur ses traces afin d'échapper à un quotidien désespérant ?
Quand on dit Hemingway, on pense à l'Espagne, bien sûr, mais également à Key West et Cuba. Notre ami John est professeur d'espagnol, ça tombe bien, et il connait déjà l'Espagne. Alors ce sera la Floride et Key West où tout commence dans un cimetière. Victime d'une insolation (ah, ces nordiques et leurs coups de soleil), il est secouru par un vieux cubain qui devient vite un ami.
De fil en aiguille, ou plutôt de mojitos en salsas, voici notre touriste lambda chargé de remettre une lettre à la fille de son ami retournée par idéal à Cuba. Rien ne se passera comme prévu, la CIA et les services secrets cubains rentreront en scène. John découvrira un scoop sur Hemingway, retrouvera, face à un danger mortel, une certaine joie de vivre et comprendra, en dépit de ses sympathies initiales pour le mythe, qu'il ne suffit pas de fumer le cigare pour rendre les gens heureux. Qu'on soit un vieux com…mandante ou un jeune com…pagnero figé sur des tee-shirt, la réalité cubaine est implacable : une île sans poissons dans les assiettes car sans pêcheurs. Les bateaux cubains, rafiots ou radeaux de fortune ne servant qu'à une chose : fuir vers la Floride, sont cadenassés ou réservés aux touristes car, c'est bien connu, quand on a la chance de vivre dans un paradis socialiste il est grossier et mal perçu de vouloir le quitter pour rejoindre l'enfer capitaliste. Un très bon polar où le lecteur se laisse glisser tranquillement dans la peau d'un anti-héros qui, redécouvrant des émotions qu'il croyait perdues à jamais, se révèle plus malin et plus courageux qu'il ne le pensait.
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