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Critique de MarianneL
Ce récit est le résultat de l'enquête que l'écrivain et journaliste Joshua Davis a mené pendant plusieurs mois pour le magazine américain Wired, juste au moment où John McAfee, alors milliardaire retiré à Belize, qui avait eu le génie d'anticiper la menace des virus informatiques et de la monter en épingle en prenant appui sur son charisme et sa paranoïa, est devenu à soixante-sept ans un individu traqué par les unités spéciales de la police de Bélize, suspecté de détention illégale d'armes, de production d'amphétamines, et plus tard du meurtre de son voisin.
[À propos de la création et du succès de McAfee l'antivirus]
«Son succès était dû en partie à sa capacité à propager sa propre paranoïa, sa peur qu'il existe toujours quelqu'un, quelque part, sur le point de lancer une attaque. Peu après avoir lancé son entreprise, il acheta un camping-car Winnebago de huit mètres de long, le remplit d'ordinateurs, et annonça qu'il venait de créer la première "unité paramédicale d'antivirus".»
Personnalité instable et extrêmement provocatrice, John McAfee semble avoir vécu une vie plus grande que nature, dont les péripéties délirantes et surtout les névroses font tout l'intérêt du livre, à moins qu'elles n'aient été amplifiées par Joshua Davis, le seul journaliste à avoir eu un contact avec McAfee pendant sa cavale au Bélize, pour en faire une légende déjantée, et assurer ensuite la vente des droits à Hollywood.
«John McAfee» est une courte lecture fascinante, mais on regrette néanmoins l'absence de point de vue de l'auteur qui semble surtout vouloir faire un coup avec ce récit. Et d'ailleurs le sous-titre de l'édition française «un terroriste moderne», promet - ou plutôt menace - plus qu'il ne donne, à l'image de ce qui a fait le succès de John McAfee dans le business, puisque, malheureusement, rien ou presque n'est dit pour évoquer les enjeux du parcours de ce gourou hors normes et du business qu'il a créé.
[À propos de la création et du succès de McAfee l'antivirus]
«Son succès était dû en partie à sa capacité à propager sa propre paranoïa, sa peur qu'il existe toujours quelqu'un, quelque part, sur le point de lancer une attaque. Peu après avoir lancé son entreprise, il acheta un camping-car Winnebago de huit mètres de long, le remplit d'ordinateurs, et annonça qu'il venait de créer la première "unité paramédicale d'antivirus".»
Personnalité instable et extrêmement provocatrice, John McAfee semble avoir vécu une vie plus grande que nature, dont les péripéties délirantes et surtout les névroses font tout l'intérêt du livre, à moins qu'elles n'aient été amplifiées par Joshua Davis, le seul journaliste à avoir eu un contact avec McAfee pendant sa cavale au Bélize, pour en faire une légende déjantée, et assurer ensuite la vente des droits à Hollywood.
«John McAfee» est une courte lecture fascinante, mais on regrette néanmoins l'absence de point de vue de l'auteur qui semble surtout vouloir faire un coup avec ce récit. Et d'ailleurs le sous-titre de l'édition française «un terroriste moderne», promet - ou plutôt menace - plus qu'il ne donne, à l'image de ce qui a fait le succès de John McAfee dans le business, puisque, malheureusement, rien ou presque n'est dit pour évoquer les enjeux du parcours de ce gourou hors normes et du business qu'il a créé.
