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Critique de jeannedesaubry


Ah, le grand rêve, celui qui fait décoller toute soirée morose. Il n'y a qu'à lancer le sujet, et on est parti pour des heures. « Qu'est-ce que tu ferais, toi, si tu gagnais le gros lot ? ». Les hypocrites disent qu'ils le donneraient à quelques bonnes oeuvres, se gardant juste assez pour le tour du monde dont ils ont toujours rêvé…
C'est un rêve est universel. C'est donc celui de la mère de Tara, redoutable adolescente de seize ans. Qui regarde son alcoolique de mère, son loser de père, son crétin de frère, avec une affection rageuse. Les planter, les plaquer, partir, faire des études, aller loin, et vivre. Vivre loin de sa ville de péquenauds. Quitte à ramer, à prendre des petits boulots, mais échapper à ça : sa famille, le quotidien misérable, fait de médiocrité et de renoncement.
Les hurlements de la mère de Tara devant le grand tirage du super super super gros lot de la loterie de l'État de Georgie vont nettement recadrer cette perspective. Trois cent dix-huit millions de dollars, même après impôts, cela laisse de quoi rêver… Mais (facile) le rêve tourne au cauchemar. Shaw, qui passait en ville, en route pour des vacances de naze avec son pote naze, dans sa voiture… naze, est scotché par la nouvelle de cette chance insultante.
Et tout le roman bascule. Avec une gentille cruauté, l'auteur plonge ses personnages dans un tourbillon qui s'achemine vers un étrange syndrome de Stockholm. Aimer celui qui vous tourmente, qui vole votre vie de ses mains avides, n'est-ce pas le meilleur moyen de se protéger de la folie haineuse qui devrait vous emporter ? Et les méchants ne sont-ils pas capables d'étranges comportements proches de la sainteté ?
la critique complète (et les autres) sur le blog de Jeanne Desaubry
Lien : http://jeanne.desaubry.over-..
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