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Critique de Fifibrinda
Une nouvelle série pour ados proposée par Masse critique ? Chouette alors !! La thématique des super-héros, de l'injustice, le personnage de l'orphelin revu et modernisé … Tout cela est très attractif. Et puis le public visé n'est pas le plus gâté actuellement par les romans. Donc, je me lance avec appétit et confiance dans cette nouvelle lecture et puis, très vite, l'enthousiasme s'essouffle et l'exaspération s'installe : il faut se forcer à continuer. Heureusement, une salle d'attente avec ce seul livre sous la main m'a permis d'avancer … jusqu'à la moitié environ et là apparurent les pédaloves ! Après l'ours en peluche bipolaire, c'en était trop ! J'arrête là cette lecture décevante et ennuyeuse d'un roman sans surprises, au style plutôt plat malgré des notes qui se veulent des clins d'oeil. Que de clichés ! A commencer par ce qui touche au genre : Camille « mais ne vous y trompez pas je suis un garçon » se fait traiter de fillette par les lourdauds de la classe, voire même de « chouchoute » parce qu'il est trop sage. Et puis il y a cette vision manichéenne du monde, entre super-héros et super-vilains. Quant au style, plutôt plat, donc, malgré des prétentions à l'humour, il navigue entre vocabulaire pointu (sbire, bipolaire …) et syntaxe relâchée façon langage oral, le tout sonnant plutôt faux et assez peu en adéquation avec l'âge du public potentiel. Une adaptation BD est annoncée : espérons qu'elle sera meilleure, y compris pour le dessin car la couverture n'annonce rien d'exceptionnel – et ne parlons pas des dessins en pages intérieures, très communs, sur le mauvais papier jaunâtre de ce petit livre vraiment pas attractif.
