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Critique de Takalirsa


C'est en faisant du tri dans mon C.D.I. (de collège) que je suis tombée sur ce roman paru en 1982, premier tome d'une saga à succès interprétée à l'écran par Laetitia Casta. Comme j'ai moi-même une bicyclette bleue que j'utilise au quotidien (private joke!), j'ai finalement mis de côté ce livre au lieu de le bazarder.

Léa est une héroïne tour à tour agaçante et émouvante. « Si libre, si fière, si belle », c'est une jeune fille superficielle et impulsive (« Tu vas, sans te poser de questions, où te conduisent tes désirs, sans souci des conséquences »), qui n'aime pas être contrariée (« Pour la première fois de sa vie, elle n'obtenait pas ce qu'elle voulait »). Volage, elle se laisse embrasser et caresser par à peu près tous les garçons de son entourage (« L'ascendant de Léa sur les hommes était total »), et plus si affinités arrivé au premier tiers de l'histoire. le seul qui lui échappe est (comme par hasard) celui qui est engagé ailleurs, et en hypocrite irresponsable et irréfléchie, elle fera tout pour le séduire malgré lui. Quant à la guerre, elle s'y intéresse à peine (« Vous ne savez pas de quoi vous parlez », lui reproche-t-on, « Il faut grandir, mignonne, l'époque que nous vivons n'est plus à l'enfance »).

Et on lui pardonne (un peu) ses travers parce que justement, Léa est « bien jeune et bien ignorante », propulsée malgré elle dans un contexte impitoyable. Au fond c'est une battante, une fille dynamique et pleine de ressources (« Tu es forte. Tu as en toi un instinct de vie ») qui, malgré « son fichu caractère », a un grand appétit de vivre et une « sensibilité à fleur de peau ». Un cocktail qui, une fois de plus, plaît aux hommes et l'aidera à passer bien des épreuves.
Car si c'est toute une époque qui revit dans cette épopée, si l'attitude de l'héroïne va positivement évoluer au fil des événements, l'ensemble reste éminemment romanesque. Les émotions sont souvent exacerbées. le personnage de Camille, son amie « officielle » (en réalité sa rivale qu'elle jalouse), est presque écoeurante dans son rôle de femme maladive débordant de sollicitude et de dévouement. Malgré les bombardements et les morts, Léa semble passer à travers tous les dangers avec une relative facilité, trouvant chaque fois, son charme aidant, une bonne âme pour la secourir.

Et la fameuse bicyclette bleue ? Elle n'est évoquée qu'à cent pages de la fin : « Je sais que tu continues à servir de facteur entre les deux zones, et que ta bicyclette bleue est connue de tous ceux qui espèrent encore »... Il est dommage que l'auteur insiste si tard dans l'intrigue sur ce qui donne son titre à l'ouvrage, sur cette activité d'importance qui prouve que la jeune femme a mûri.
Quoi qu'il en soit, j'aurais fait mon désherbage en connaissance de cause !
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