AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de ErnestLONDON


Alèssi Dell'Umbria analyse les trois semaines de révoltes de novembre 2005, suite à la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré à Clichy-sous-Bois, pour répondre à « la calomnie médiatique » ainsi qu'aux rationalisations qui cherchaient à comprendre comment cela a pu se produire et surtout comment éviter que cela se reproduise. Son intention est évidemment tout autre.
(...)
Dans sa postface à l'édition castillane, il rajoute qu' « aucune réforme ne pourra calmer le jeu parce que les éléments qui engendrent la révolte ne sont plus réformables ». Il n'existe plus rien en France qui fasse société. La bande est ce qui enraye la relégation car elle permet de se construire une appartenance, de se créer un territoire. Les jeunes révoltés ne veulent pas du logement social, ils veulent habiter. Les bandes ne s'intègrent pas aux manifestations , « promenade symbolique conçue pour vider le gens de leur énergie », « démonstrations de faiblesse ». Alèssi Dell'Umbria espère pourtant la jonction de « cette armée de réserve du négatif » avec les « enfants de la classe moyenne blanche à leur tour précarisés et confrontés à la violence d'État ». On n'en est pas encore là mais on s'en approche.

Fort de sa participation à la vague des révoltes des banlieues au début des années 1980, il livre ici une analyse d’une grande justesse de l’apartheid social mis en place dans ces lieux de relégation.

Article complet sur le blog :
Commenter  J’apprécie          290



Ont apprécié cette critique (27)voir plus




{* *}