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Critique de panurge


MON PERE, CET ILLUSTRE INCONNU !

A la fin des "Dormeurs", le personnage principal, Phillipp Julius, part dîner chez le père de sa compagne (difficile d'en dire plus sous peine de gâcher le contenu du roman).

Nous le retrouvons alors qu'il débarque en Grèce assister à l'exhumation du cercueil de son père, héros britannique de la deuxième guerre mondiale. Athènes, en proie à la misère, travers la pire période d'austérité de son histoire. La ville délabrée, corrompue, secouée en permanence par des émeutes, des défilés, des affrontements vit sous le contrôle de la troïka européenne. La dette tue littéralement les gens.

Dans cette ambiance de misère noire, Julius croise un consul de France, noue des relations cordiales avec un type si maladroit qu'on le soupçonne d'appartenir à un service secret anglais, fait connaissance avec un croque-mort très débrouillard.

Ce qui devait être un hommage à un soldat de grande valeur tombé au combat se transforme en une histoire plus compliquée, tortueuse, retorse, source de complications en tous genres.

Stéphane Denis n'a pas son pareil pour créer cette ambiance propre aux romans d'espionnage à la Ambler ("Le masque de Démétrios", "L'affaire Deltchev") où les personnages cherchent une vérité (si tant est qu'il y en ait une). On retrouve aussi cette caractéristique chez Chandler.

Il sait faire sentir le poids de l'argent, raconter les compromissions des puissants, choisir des lieux insolites qui nourrissent l'action d'éclairages surprenants (la visite aux Ports-Francs Entrepôts de Genève)...

C'est bien fait. ça se lit vite ; ça a un goût de "j'en prendrais bien un autre"...Bref on ne perd pas son temps.
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