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Critique de hanyrhauz


Quelqu'un a donc trouvé Évreux romanesque ? C'est la première idée qui m'est venue à l'esprit en découvrant ce titre. Loin de moi l'envie de jeter la pierre à cette ville de Haute-Normandie (la frontière existe toujours dans ma tête) même si...

L'originalité de ce roman tient dans la construction : un chapitre = une année de vie du héros. Héros, le terme ne convient pas. Léon, né sous les bombardements en 1944, est un enfant de salaud et il deviendra un salaud lui-même. On peut toujours essayer de lui trouver des circonstances atténuantes mais il n'en a pas beaucoup. Son rapport aux femmes (jeunes, très jeunes) est on ne peut plus dérangeant (tout comme la scène de zoophilie tarifée, je vous aurai prévenu). Son rapport au monde est malsain. Même son rapport à sa mère est gênant.
Autour de lui, une galerie de personnages dont les histoires se croisent et s'imbriquent. Sa mère donc, ses amis, ses enfants (pas tous reconnus...) et d'autres encore, qui ne font que prouver qu'une vie est faite de rencontres et qu'elles influencent notre parcours.

Denis Dercourt est réalisateur, scénariste et cela se reflète dans son texte. Autant dans la construction que dans la concision des chapitres, comme les scènes d'un film choral. Il y a une réelle fluidité dans ce roman qui se lit avec une grande facilité. Pourtant, je ressors mitigée de cette lecture. Je n'ai pas peur du glauque et du poisseux, c'est même un peu mon fond de commerce. Et pourtant, ici, ça m'a gênée. Rien à sauver chez Léon, juste envie de le voir se prendre les pieds dans le tapis. Et pas grand chose à sauver chez les autres non plus. Ça finit mal pour eux tous, ou presque et c'est tant mieux.

Promis, je ne ferai pas l'affront aux Normands qui sont du mauvais côté de dire que le roman Évreux est à l'image de la ville d'Évreux... arf, trop tard, je l'ai dit (et c'était purement gratuit 😂)

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