AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de ATOS


L'histoire dans son imprononçable.
L'histoire qui tranche l'humain des deux côtés. Naître/ n'être.

On ne peut réparer ce qui est détruit. Et on ne peut l'oublier.
La mémoire est parfois la seule main capable d'apaiser la douleur.
La mémoire n'est pas un marbre avec laquelle on doit construire un temple,
la mémoire est la pierre la plus sûre, la plus solide pour reconstruire la maison d'un homme.

Un morceau de mémoire écrite en lettres brunes au front d'une Capitale.

« 85/87 rue du Faubourg Saint-Martin 75010 Paris
A la déclaration de guerre, le 85/87 rue du Faubourg Saint-Martin abrite l'un des magasins de meubles de la marque Lévitan..
A la fin de 1941, le pillage de l'ensemble des propriétés juives. Baptisée "Möbel Aktion" (opération meuble), consiste à vider les appartements que les Juifs n'habitent plus du fait de leur déportation ou de leur entrée dans la clandestinité. Un nouveau service est créé sous le nom de "Dienststelle Westen" (service ouest). Mis en place au printemps 1942, dirigée par Kurt von Behr, cette organisation identifie les logements dont les occupants juifs sont absents. Des entreprises de déménagements, réquisitionnées pour l'occasion, en vident ensuite le contenu.
La Dienststelle Westen ne dispose pas d'effectifs suffisants pour trier meubles et objets et les acheminer aux populations civiles allemandes dans les nouveaux territoires de l'Est conquis par l'Allemagne ou aux officiers et personnalités pour les plus belles pièces.
Durant l'été 1943, la Dienststelle Westen réquisitionne l'immeuble du 85/87 rue du Faubourg Saint-Martin alors qu'il est soumis à une procédure d'aryanisation.
Le magasin Lévitan devient ainsi le Lager-Ost (camp est).
A Drancy, plusieurs catégories de détenus sont temporairement exclues de la déportation. Les femmes de prisonniers de guerre sont en principe protégées par la convention de la Haye et peuvent servir d'otages dans d'éventuelles négociations diplomatiques. le sort des Juifs classés comme "conjoints d'aryens", "demi" ou "quart" de juif n'a lui pas encore été décidé. Les internés qui composent ces trois groupes peuvent donc être loués à la Dienststelle Westen.
120 internés du camp de Drancy sont transférés au Lager-Ost Lévitan le 18 juillet 1943.
La journée, les détenus travaillent dans les étages au tri des objets qui arrivent quotidiennement et en grand nombre. Ils vident les caisses, nettoient leur contenu et rangent méthodiquement l'ensemble du butin provenant des biens juifs spoliés. Certains voient passer les biens de leurs familles ou de proches. le soir, ils dorment et mangent au dernier étage. Parfois ils sont autorisés à se rendre sur la terrasse, seule possibilité pour eux de prendre l'air et de voir la lumière.

L'enfermement des détenus dans l'immeuble a fait l'objet d'une organisation très discrète et les habitants du quartier n'ont pratiquement pas eu connaissance de ce qui se passait à l'intérieur du camp.

Le 12 août 1944, les juifs qui n'ont pas été déportés et demeurent encore au Lager-Ost sont évacués en autobus pour Drancy. Certains détenus s'évadent durant le transport. Les autres seront finalement libérés le 18 août 1944. ». source AJPN, Anonymes, Justes et persécutés durant la période nazie.

Läger- Ost – Paris :
 85/87 rue du Faubourg Saint-Martin 75010 Paris
02 rue Bassano 75016 Paris
43 quai de la Gare 75013 Paris
Liste des lieux d'internement dans Paris durant la seconde guerre mondiale :
http://www.ajpn.org/touslieuinternements.html

"Que ceux qui ont tenté de leur venir en aide en soient remerciés"
Zakhor. al Tichkah.
Souviens toi. N'oublie jamais.

Astrid Shriqui Garain
Commenter  J’apprécie          100



Ont apprécié cette critique (8)voir plus




{* *}